Corruption à la prison de Fresnes : un directeur écroué

Une enquête pour corruption menée à la prison de Fresnes révèle l'implication d'un directeur de l'établissement, d'un surveillant et d'un ancien malfaiteur qui aurait reversé d'importantes sommes d'argent aux employés pénitenciers.

Portables conservés dans les cellules, douches plus régulières voire aménagement de peine, un vaste réseau de corruption a été révélé au grand jour à la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne.



Ces faveurs accordées principalement à des membres de la communauté juive contre de l'argent avaient fait l'objet d'une enquête débutée en février 2017. Un an plus tard, Le Parisien révèle qu'un directeur et un surveillant seraient impliqués.

Mise en examen pour "corruption"

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Le directeur de 49 ans qui supervisait l'un des trois bâtiments du centre pénitencier depuis 2014 a été écroué à la maison d’arrêt de Meaux. Il est accusé de "corruption passive de personne dépositaire de l’autorité publique, blanchiment de corruption passive et association de malfaiteurs", a précisé le parquet de Créteil.

Un second suspect, Fabrice Touil, 42 ans, déjà impliqué dans l'affaire de la fraude à la TVA sur la taxe carbone aurait remis à plusieurs reprises de l'argent au directeur. Des sommes dont aurait également bénéficié un surveillant. Interpellé à Paris dans le XVIe arrondissement, il a été mis en examen pour "corruption active d’une personne dépositaire de l’autorité publique et association de malfaiteurs."

280 000 euros en liquide

Lors des perquisitions menées lundi 26 mars aux domiciles des suspects et à l’intérieur de la prison, les policiers ont saisi 280 000 euros en liquide.

La révélation de ce système frauduleux dans l'un des plus grands établissements pénitentiaires français, a conduit à une série d'arrestations en début de semaine. La femme et le frère du directeur, un surveillant pénitentiaire, l’aumônier juif régional et deux détenus, Arnaud Mimran et Éric Robic, ont été arrêtés mardi 27 mars puis relâchés à l'issue de leur garde à vue.

Le directeur et le surveillant soupçonnés dans cette affaire ont, quant à eux, été "immédiatement suspendus" de leur fonction, selon l'administration pénitentiaire.

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