Un détenu, libérable en avril, écope d’une année de plus derrière les barreaux pour l’agression d’un surveillant pénitentiaire à coups de pieds.
Les os brisés pour quelques minutes d’attente. Le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan a condamné, mardi, un jeune détenu à une peine d’un an de prison ferme.
Le 22 février, il tambourine à la porte de sa cellule du centre pénitentiaire de Pémégnan, à Mont-de-Marsan, pour réclamer au surveillant le droit de se rendre à une activité. Le fonctionnaire ouvre pour lui demander d’attendre. Ce n’est pas encore tout à fait l’heure. Il ne le supporte pas.
Liens commerciaux :
Plusieurs coups de pieds jettent le gardien à terre. Il est frappé aux jambes. Ses os, déjà fragilisés par le passé, ne tiennent pas. C’est la fracture assortie, pour l’heure, de 70 jours d’Incapacité totale de travail (ITT). Lors de sa comparution immédiate devant le tribunal, le prévenu a reconnu les coups mais livré une tout autre version. Après ses appels bruyants et répétés, il affirme qu’un autre détenu aurait pénétré dans sa cellule pour le frapper. Le surveillant pénitentiaire en aurait souri. Le mettant hors de lui.
Déjà violent par le passé
La substitut du procureur a mis en avant le lourd casier judiciaire du jeune récidiviste pour demander une peine d’un an de prison ferme. « La violence est sa seule réponse à la contrariété », résume Myriam Corret. « Il a un parcours de vie compliqué », plaide Me Marion Maréchal-Gaillard.
Le détenu a un passé d’enfant battu. Son père est actuellement incarcéré pour l’avoir visé avec une carabine à plombs. Le jeune homme devait sortir en avril. Une angoisse. « Il avait peur d’être à nouveau confronté à son passé », explique son avocate. Il est reparti pour un an de détention à l’issue de l’audience.
Sud Ouest
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire