À bout de nerfs, les policiers demandent des comptes à la ministre de la Justice après que l’un de leurs collègues, dans un “état désespéré” au moment où nous mettions sous presse, a été blessé par des coups de feu tirés par un braqueur.
Ce dernier, multirécidiviste, fiché “S” (sûreté de l’État) pour radicalisation islamique, était en cavale depuis le mois de mai, après avoir bénéficié d’une autorisation de sortie. Âgé de 24 ans, le malfrat avait un casier judiciaire rempli de plus de trente méfaits : vol avec violences, braquages…
Le secrétaire général adjoint du syndicat policier Alliance, Frédéric Lagache, s’insurge : « C’est intolérable et cela veut dire qu’on aurait pu éviter que notre collègue ne se trouve aujourd’hui entre la vie et la mort. »
Il ajoute : « Il est moralement inconcevable qu’on puisse libérer pour une permission un individu aussi dangereux pour la société. Les policiers vont attendre de la ministre de la Justice des comptes, car elle a le devoir de s’expliquer pour nous, policiers, mais surtout pour sa famille. » Une question se pose désormais : comment un individu, avec un tel passé judiciaire et en voie de radicalisation islamique, a-t-il pu bénéficier d’une permission de sortie ?...
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