jeudi 23 juin 2016

Évadé par le toit de la prison, Yoann Candelier au tribunal d’Arras… avec ses complices

Le 17 février 2014, un détenu de la prison d’Arras parvenait à s’évader. Son nom : Yoann Candelier, 25 ans. 


Le 17 février 2014, la police n’avait pu que constater la disparition du prisonnier Yoann Candelier.

Après huit mois de détention provisoire dans le cadre d’une affaire d’enlèvement (jugée depuis), il s’était fait la belle par le toit grâce à des complices à l’intérieur et l’extérieur. Une évasion jugée ces jeudi et vendredi.


L’affaire avait défrayé la chronique. Et « mis en évidence que la maison d’arrêt d’Arras doit être rasée ou transformée en musée », ironise l’avocat Sébastien Blanchart.

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Le 17 février 2014, Yoann Candelier, 25 ans, incarcéré depuis huit mois dans le cadre d’une affaire de violences à l’aide d’un couteau (avec enlèvement et séquestration de sa compagne) à Wanquetin, s’était fait la belle de la prison d’Arras.

Pour s’évader, il était passé par les toits de l’établissement pénitentiaire de la rue des Carabiniers-d’Artois, en se faisant aider par des détenus qui l’ont poussé dans les combles du gymnase. De là, il avait soulevé des tuiles puis couru sur le toit avant de faire le grand saut par-dessus des barbelés et atteindre les murs d’enceinte. Il s’y blessera en chutant. Un complice était venu le récupérer en voiture, prévenu par téléphone portable. Yoann Candelier s’en était procuré un.

Même pas un mois en cavale

De cette évasion, les policiers n’avaient retrouvé qu’une veste, un grappin et un paquet de cigarettes. Mais point de Yoann Candelier, volatilisé. Le 4 mars, après deux mois de cavale et une hospitalisation sous un faux nom en région parisienne, le fuyard était interpellé dans un appartement à Garges-les-Gonesse (Val-d’Oise).

Depuis, l’individu a été condamné en cour d’assises à dix ans de prison pour enlèvement et séquestration, faits accompagnés de coups de couteau sur deux autres hommes.

Voir celle qu’il a enlevée et séquestrée

Ces jeudi et vendredi, le tribunal se penche cette fois sur l’évasion à proprement parler. Ses complices présumés, à l’intérieur comme à l’extérieur de la prison, seront aussi entendus. On sait déjà qu’il s’est évadé « pour voir à l’hôpital celle qu’il a enlevée et séquestrée, alors sur le point d’accoucher de leur fille », indique Me Sébastien Blanchart, son avocat. Un avocat qui rappelle que dans cette histoire, « aucune goutte de sang n’a été versée et aucun surveillant blessé ou traumatisé ».

Pour cette évasion, le prévenu encourt cinq ans de prison. Me Blanchart espère qu’il ne sera pas jugé à l’aune de l’exaspération suscitée par cette évasion dans le milieu judiciaire et surtout carcéral.

La Voix du Nord

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