vendredi 17 juin 2016

Manifestation à la prison de Metz de conseillers en insertion: "Difficile de faire de la réinsertion sans moyen"

Après un rassemblement la semaine dernière devant le palais de justice de Metz, les conseillers en insertion et probation ont manifesté ce jeudi devant la prison de Metz. 

Des conseillers en insertion et probation devant la prison de Metz

Ils dénoncent un manque criant de moyens pour mener à bien leur mission: aider les personnes condamnées à se réinsérer.



Les travailleurs de l'ombre de la justice veulent se faire entendre. Après un rassemblement la semaine dernière devant le palais de justice de Metz, les conseillers en insertion et probation ont manifesté ce jeudi devant la prison de Metz-Queuleu, l'appel de la CGT, FO et et le Snepap-FSU.

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Ils dénoncent un manque criant de moyens pour mener à bien leur mission: aider les personnes condamnées à se réinsérer.

Les conseillers en insertion et probation prennent en charge les détenus mais aussi les personnes en semi-liberté, en liberté conditionnelle avec bracelet électronique ou encore condamnées à des travaux d'intérêt général. Mais ils ne sont pas assez nombreux et doivent suivre de plus en plus de personnes: plus de 100 détenus pour certains.

100 détenus suivis par un même conseiller à Metz

Kashi Belkacem se dit "en souffrance". La charge de travail de ce conseiller en insertion probation à la prison de Metz a fortement augmenté: il suit 20 détenus de plus qu'en début de carrière, en 2009.

En Moselle, d'autres services sont encore plus mal lotis explique sa collègue Sophie Schneider: "200 personnes sont suivies par un seul conseiller à Sarreguemines, 160 à Thionville, il est difficile de proposer des suivis de qualité dans ces conditions". Aider ceux qui sortent de prison à ne pas récidiver, à trouver du travail, un logement, le champ est vaste. "Nos missions sont pourtant au coeur des débats actuels de société, sur la récidive ou la radicalisation", explique Kashi Belkacem.

D'autres pays, en revanche, font beaucoup mieux.

Au Canada, les conseillers en insertion et probation suivent chacun en moyenne 50 personnes. Deux à trois fois moins qu'en France.

Les conseillers en insertion et probation réclament aussi la reconnaissance d'une équivalence Bac + 4, pour être un peu mieux payés.

1.000 créations de postes ont été annoncées d'ici la fin de l'année mais ces recrutements ne se font pas encore sentir, parce qu'il y a eu dans le même temps beaucoup de départs à la retraite.

France Bleu

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