samedi 18 juin 2016

Prison de Béziers : il projetait un attentat au village naturiste du Cap-d’Agde

Un commerçant de Béziers incarcéré à la maison d’arrêt du Gasquinoy pour apologie du terrorisme et qui devait être libéré vendredi restera six mois de plus derrière les barreaux et pour cause : il a été condamné pour avoir annoncé qu’il aurait commis un attentat dès sa libération au camp naturiste du Cap-d’Agde, au motif qu’il n’aimait pas les culs nus…


Alain B., le propriétaire du Toubib Burger sur les Allées Paul Riquet à Béziers avait déjà défrayé la chronique en septembre dernier, quand il avait proposé au menu des plats inattendus : menus Famas, Grenade, Kalash, aux relents jihadistes et terroristes. En octobre, il avait été condamné à un an de prison et écroué.



Dénoncé par un détenu

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Le commerçant biterrois était libérable vendredi 17 juin, après 8 mois de détention. Mais, quelques semaines plus tôt, des informations sont parvenues aux oreilles des surveillants et du directeur de la prison de Béziers livrées par un détenu, selon lesquelles Alain B. se vantait d’aller perpétrer un attentat, le jour même de sa libération, au camp naturiste du Cap-d’Adge.

Des menaces prises au sérieux par Yvon Calvet, le procureur de la République de Béziers qui, informé, a diligenté une enquête confiée aux policiers du SRPJ de Montpellier. Qui a abouti à la comparution du détenu vendredi devant le tribunal correctionnel de la ville.

Il était à l’isolement

Il a nié avoir fait de telles menaces, se déclarant surpris de l’inquiétude manifestée par ce détenu qui a alerté les gardiens, car, il se trouvait à l’isolement depuis son incarcération…

Alain B. a assuré n’être sorti en promenade que 20 heures en 8 mois et qu’il n’avait jamais croisé d’autres détenus. Il a plaidé qu’il s’agissait d’une basse vengeance de la part de celui qui l’a dénoncé. Son avocat a confirmé : « Il est vital que le tribunal se penche sur le passé de celui qui a dénoncé mon client, je ne peux pas en dire plus publiquement…Par ailleurs, comment se fait-il que lors de leurs investigations à la maison d’arrêt de Béziers, quand ils ont été saisis de ces menaces terroristes, les policiers du SRPJ n’aient jamais su que mon client se trouvait à l’isolement depuis 8 mois, sans contact avec d’autres détenus ? ». Il a plaidé le doute sur les accusations de ce détenu et la relaxe.

Après délibéré, les juges ont suivi les réquisitions du procureur en condamnant le commerçant biterrois.

Infos H24

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