mardi 21 juin 2016

Le surveillant pénitentiaire suivi jusque chez lui et menacé par un ex-détenu témoigne

"Pour l’instant ça va, c’est surtout pour ma compagne que je m’inquiète. Nous, surveillants de prison, nous sommes préparés."

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Vendredi dernier, F. G., 34 ans, avait menacé de mort un surveillant de la maison d'arrêt de Nice après l'avoir suivi jusqu'à son domicile. "On va te faire comme aux deux flics qui se sont fait buter, on sait où tu habites", avait lancé l'individu au gardien qui se promenait dans la rue avec son épouse.



Une référence explicite au drame de Magnanville, durant lequel deux policiers ont été exécutés par un homme se prévalant de l'Etat islamique.

Ce lundi, le prévenu a demandé le renvoi de son affaire, devant le tribunal correctionnel de Nice, pour pouvoir préparer sa défense. Il sera finalement jugé en juillet prochain.

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L’avocate du surveillant de prison, Me Audrey Masséi, a estimé que "toute la vie familiale de son client était troublée par ses faits."

Le surveillant de la maison d’arrêt de Nice de 28 ans a accepté de témoigner anonymement, lundi à la sortie de l’audience. "Pour l’instant ça va, c’est surtout pour ma compagne que je m’inquiète. Nous, surveillants de prison, nous sommes préparés."

Selon lui, les insultes, les menaces sont monnaie courante dans son métier. "Ce ne sont pas des enfants de chœur. Ils communiquent par la violence."

Il estime que le détenu l’a effectivement suivi. "À Nice il est fréquent de rencontrer d’anciens détenus. Mais des menaces comme cela, je n’avais jamais vécu personnellement. La plupart du temps ce sont des intimidations, mais le problème c’est qu’on ne peut jamais savoir. Surtout après ce qui s’est passé."

Selon lui, pas question de déménager. "Cela me dérange que cela se soit passé devant mon domicile, mais je ne céderai pas à la menace. Je ne me suis pas mis en arrêt maladie. Cela voudrait dire qu’il aurait gagné."

Le surveillant a par ailleurs affirmé qu’il avait déjà eu maille à partir avec le frère du prévenu, qui lui aurait cassé sa voiture personnelle il y a trois ans. "Mais je ne crois pas que cela ait un lien avec les faits."

Nice-Matin

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