vendredi 17 juin 2016

Une fumée de colère au sein des conseillers SPIP

Les syndicats Force Ouvrière et CGT appelaient à un rassemblement des conseillers d'insertion et de probation, hier midi, au pied de leurs locaux à Agen.

Force Ouvrière et la CGT appelaient à un rassemblement des conseillers d'insertion et de probation hier à Agen. / PhotoMorad Cherchari

Ils, elles sont moins de 4 000 en France, moins de 20 à Agen. Elles et ils sont des conseillers d'insertion et de probation, dépendant du ministère de la Justice et de l'administration pénitentiaire.



C'est un service méconnu du grand public, son rôle est de prendre en charge les détenus pendant l'exécution de leurs peines, et après. Les conseillers SPIP ont par exemple mission de fournir des rapports sur les demandes de placement sous bracelet électronique, ou encore les mesures de contrainte pénale par exemple. Un rôle essentiel dans le milieu carcéral.

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Pas de grève

Le «manque de reconnaissance» de la part de leur ministère de tutelle est l'une des raisons qui motivait le mouvement déclenché par Force Ouvrière et la CGT en intersyndicale hier. Les agents de l'administration pénitentiaire étant interdits de grève et d'expression publique à l'exception des voix syndicales, le rassemblement a eu lieu au pied de l'ascenseur qui abrite leurs locaux, avenue Jean-Bru à Agen. Un «pique-nique revendicatif» qui leur a permis de mettre sur la table leurs revendications.

Les effectifs en premier lieu. Ils et elles sont 17 conseillers à Agen, 5 en milieu fermé au centre de détention d'Eysses Villeneuve.. «L'Europe dit qu'il ne faut pas plus de 40 dossiers par conseiller. Taubira (ex-ministre de la Justice, NDLR) a dit 80.»

En Lot-et-Garonne, le chiffre atteint 130 par agent. Le chiffre suffit. Ce qui suffit aussi, c'est la décision du gouvernement «de nous exclure du plan antiterrorisme», ledit plan prévoyant le recrutement de personnels dans les mois et années à venir chez les gendarmes, douaniers, policiers…

Ce mouvement est discret depuis le 8 avril, il s'est exprimé hier à Agen, entre autres lieux de rassemblement. Des personnels de l'ENAP, d'autres horizons syndicaux, se sont associés au rassemblement hier. Dans le panier des revendications aussi, un «vrai plan de recrutement, l'ouverture de négociations statutaires et la remise à niveau du régime indemnitaire.»

La Dépêche

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