Le très fort taux d'occupation de la maison d'arrêt de Laval et l'interdiction prochaine des fouilles systématiques alarment le personnel.
Plus inquiétant encore, aux yeux des agents, l'application, à compter du 1er mars, de l'article 57 de la loi pénitentiaire. Celui-ci interdit la fouille systématique des détenus. La mesure est déjà entrée en vigueur dans beaucoup d'établissements mais, jusqu'à présent, Laval continuait d'y résister. « On nous a promis des portiques millimétriques, très sophistiqués, mais il n'y a plus de sous. On ne les aura pas, fustige le syndicaliste. Seuls les gros établissements seront dotés. »
À Laval, les portiques classiques « ne détectent que les masses métalliques » et, dans les cellules, les gardiens « trouvent des téléphones portables quasi-quotidiennement ».
D'autres actions envisagées
En l'absence de fouilles systématiques, à la fin des parloirs, et de détecteurs adéquats, les agents craignent que la maison d'arrêt ne devienne une « passoire ». « On n'aura plus de moyens de contrôles. La sécurité des agents sera clairement menacée. Les détenus pourront faire entrer ce qu'ils veulent, notamment des couteaux en céramique. Si on avait eu les moyens promis, on aurait signé tout de suite », assure le syndicaliste qui explique que « la mise à nu des détenus n'est jamais faite par plaisir, elle préserve la sécurité de l'établissement ».
Pour l'instant, les syndicats Ufap-Unsa et CGT se sont contentés de protester en diffusant un tract, mais d'autres actions pourraient être envisagées dans les semaines qui viennent.
Ouest-France
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