mardi 1 avril 2014

A Nantes, la surveillante de prison était tombée amoureuse d'un détenu

Une ancienne surveillante de la maison d’arrêt de Nantes était jugée lundi pour avoir fait rentrer du cannabis et plusieurs dizaines de téléphones portables à un détenu, dont elle était tombée amoureuse...
 
Le dossier de cette ancienne surveillante de prison, assez volumineux, a été évoqué ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nantes.
Le dossier de cette ancienne surveillante de prison, assez volumineux, a été évoqué ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nantes.
 
C’est un peu la version moderne de la chanson Dans les prisons de Nantes de Tri Yann, où "la fille du geôlier" s’était entichée d’un prisonnier... Mais sans le happy end : ce lundi soir, une ancienne surveillante de la maison d’arrêt de Nantes a été condamnée à vingt-quatre mois de prison – dont vingt-et-un avec sursis – pour avoir apporté du cannabis et plusieurs dizaines de téléphones portables, pendant plus d’un an, à un détenu dont elle était tombée amoureuse. Le tribunal correctionnel de Nantes a prononcé un an de prison ferme à l’encontre de son ancien amant, qui redistribuait la marchandise en détention et qui a reconnu qu’il avait en réalité "profité de la situation"... L’amie qui l’approvisionnait, quant à elle, a écopé de six mois avec sursis pour son "rôle subsidiaire" dans l’affaire.

1,2 kg de résine retrouvés chez elle

La relation des deux tourtereaux avait été découverte par hasard, en 2011, après que l'amie en question ait été placée sur écoutes dans un tout autre dossier… Les enquêteurs avaient alors retrouvé 1,2 kg de résine au domicile de la gardienne de prison - "commandés" par son amant, affirme son avocate. La surveillante, âgée aujourd’hui de 39 ans, avait donc été placée dix semaines en détention provisoire, "de l’autre côté des barreaux "... "C’était une période difficile pour elle : ses codétenues connaissaient sa profession", rappelle son avocate, Me Stéphane Baïkoff. Aux enquêteurs, la jeune femme avait expliqué passer les portiques de sécurité sans souci : elle mettait la sonnerie sur le compte de son ceinturon métallique. "Elle s’était aussi aperçue qu’ils ne fonctionnaient pas tôt le matin, et durant les week-ends", ajoute son avocate.

Elle avait déjà eu une relation avec un premier détenu

A vrai dire, ce n’est pas la première fois que la surveillante entretenait une relation avec un prisonnier : elle était déjà tombée une première fois dans les bras du codétenu de son amant, après une rupture douloureuse avec un ancien collègue de Fleury-Mérogis. La surveillante de prison avait aussi "très mal vécu sa mutation à Nantes : à Fleury, il y avait une vraie solidarité et pas de misogynie", a expliqué son avocate. "Proie facile pour des détenus pas très scrupuleux", sa cliente s’est aujourd’hui reconvertie dans l’ébénisterie.
 
Metro News

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...