Heureusement pour l'homme blessé, les surveillants sont intervenus rapidement et lui ont prodigué un point de compression avant qu'il soit pris en charge par les pompiers.
Une intervention chirurgicale importante a ensuite eu lieu.
Hier soir, le pronostic vital du détenu blessé n'était plus engagé, a confirmé Chantal Firmigier-Michel, procureur de la République, qui indique que «l'enquête déterminera l'origine de l'altercation». La gendarmerie de Lannemezan est chargée d'entendre l'auteur présumé des faits.
Du côté syndical, on affirme, par la voix de Laurent Maffre, délégué UFAP UNSA justice, que «la sonnette d'alarme est tirée depuis un certain temps sur de tels risques car 150 détenus contre 110 en moyenne à la centrale de Lannemezan, c'est trop».
«De plus en plus de détenus sont atteints de problèmes psychologiques graves, ce qui représente un danger pour les surveillants et les personnels, mais aussi pour les détenus eux-mêmes», met aussi en avant le syndicaliste.
Laurent Maffre regrette également que «les leçons d'un fait divers précédent dans des conditions similaires, ayant entraîné la mort d'un détenu, n'aient pas été tirées pour éviter un nouveau drame».
Du côté de l'administration pénitentiaire, on renvoie vers le procureur pour toute information ou explication.
On peut d'ailleurs s'interroger sur cette attitude (même si c'est la voie classique, «normale»), sur ce «silence imposé», ces vérités «cachées» et sur le fait qu'au XXIe siècle, à l'heure d'internet, des réseaux sociaux et autres moyens de communication, ce qui se passe dans les prisons françaises ne soit pas indiqué directement par des sources officielles ou habilitées à le faire, mais soit connu par d'autres biais.
Pourtant, même en prison, l'information sort et finit par se savoir…
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