Ce mercredi matin, le tribunal administratif de Dijon examinait les recours de deux détenus de la prison de Varennes-le-Grand. Ils réclament la suspension des fouilles à nu systématiques au retour du parloir. Des fouilles illégales, estime leur avocat, car elles ne sont pas justifiées.
Ils réclament la suspension des fouilles à nu systématiques que les surveillants leur infligent au retour du parloir. En 2012 déjà, ce même tribunal avait ordonné la suppression de ces fouilles systématiques, qui figuraient encore dans le règlement intérieur de la prison. En effet, depuis 2009, en France, ces fouilles à nu doivent être justifiées par un motif valable.
Et c'est là que ça coince pour les deux détenus. L'un d'entre eux a subi 17 fouilles à nu au retour du parloir depuis le début de l'année, soit environ une fois sur deux. L'autre en a subi trois. Et à chaque fois, c'est la même justification : les surveillants les soupçonnent d'avoir un téléphone portable ou des stupéfiants sur eux. Pour leur avocat, maître Alexandre Ciaudo, ces soupçons sont injustifiés, puisqu'on n'a jamais trouvé ni téléphone ni stupéfiants, que ce soit sur eux ou dans leur cellule.
Et même si c'était le cas, il suffirait d'une fouille par palpation pour s'en assurer, d'autant que les parloirs sont surveillés, rappelle-t-il. « Je voudrais qu'on m'explique comment un détenu pourrait enfoncer un téléphone portable dans son rectum avec un surveillant à deux mètres de lui » s'emporte l'avocat. Le juge reste muet. « Si on ne trouve rien, poursuit maître Ciaudo, c'est qu'il n'y a rien qui passe au parloir. Les seuls téléphones qui rentrent en prison, ce sont les surveillants qui les vendent aux détenus. »...
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