Le casier de Jamal Dati est déjà bien chargé. Mais ce samedi 21 novembre, il affirme avoir « ramassé » un portefeuille, à la station-service de Sommesous, sans penser que c’était du vol.
L’idée « débile » d’un homme au casier chargé
Quelques instants plus tard, Jamal Dati, frère de l’ancienne Garde des Sceaux, s’arrête à la même station, en route pour une visite famille à Paris et ramasse le portefeuille.« Je ne savais pas que c’était un vol, pour moi c’était un objet trouvé », raconte le prévenu retrouvé grâce à la vidéo surveillance, ne niant pas qu’il cherchait bien de l’argent, endetté par ses nombreuses amendes qu’il lui reste à payer. « Avec un autre mis en cause, il n’y aurait pas eu de comparution immédiate », soulignait, mardi 24 novembre, la représentante du Ministère Public lors de l’audience.Pas que son nom ne lui vaille un traitement spécial, non : Jamal Dati est un habitué des tribunaux après une vie décousue, faite notamment de consommation de drogues dures, violences et autres extorsions. « Il a eu cette idée débile de prendre ce portefeuille mais comptait rendre les papiers », a tenté de relativiser son avocate, Me Cadart. Et de préciser qu’il ne nie pas le vol mais le montant car Jamal Dati dit n’avoir trouvé qu’une pièce de deux euros.
Le sang de la victime n’a fait qu’un tour : « J’enlève ma veste pour que vous voyiez bien que j’ai de l’argent », a-t-il lancé, montrant qu’il était habillé en Louis Vuitton de la tête au pied – exception faite de son portefeuille, Gucci. Il réclame un total de 800 € de dommages et intérêts, pour le montant volé, ainsi que pour la perte d’une journée de travail et de sa prime d’assiduité.
Seulement, lors de son interpellation, Jamal Dati n’est retrouvé qu’en possession de 200 € et a la preuve d’un retrait, quelques jours plus tôt. La victime elle, ne peut prouver qu’un retrait datant du mois d’octobre. « Il y a beaucoup de contradictions dans ce dossier, je ne dis pas qu’il n’y avait pas d’argent mais il n’y en avait pas assez sur M. Dati pour confirmer », fait valoir le parquet. Le tribunal n’accordera donc que 200 € à la partie civile. Jamal Dati, lui écope de deux mois de prison ferme. Embauché en CDI et « sur la voie de la réinsertion », sa peine pourra être aménagée.
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