Quatre détenus comparaissaient, vendredi, pour des actes de violence envers un autre prisonnier. Ils ont été condamnés.
Tribunal correctionnel de Châteauroux
Les quatre détenus qui sont dans le box, ce vendredi, « ne sont pas des enfants de cœur » comme ils le reconnaissent eux-mêmes. L'un d'entre eux est d'ailleurs libérable en 2039, suite au meurtre de sa compagne, en Nouvelle-Calédonie.
Les faits qui les amènent cette fois-ci devant les juges castelroussins ne sont bien évidemment pas de même nature. « C'est une rixe qui a mal tourné », explique l'un d'eux.
Les faits se sont déroulés le 25 août, dans la cour des promenades de la Maison centrale de Saint-Maur. S'appuyant sur les images vidéo projetées durant l'audience, le président, Pascal Almy, évoque ces faits « d'une extrême violence ».
Quatre détenus en tabassent un cinquième. « Sept coups de bâton », dénombre le président, des coups de pieds, des coups de poings et la victime gisant au sol.
« Pourquoi un tel déchaînement ? », demande Pascal Almy. « C'est un détenu qu'on ne connaissait pas et qui arrivait du bâtiment C, celui que l'on surnomme " la jungle ". Et on s'est vite rendu compte qu'il avait un pic au creux de la main, maintenu par un élastique. Alors, on a voulu le désarmer et nous en sommes venus aux mains. »
Pour le ministère public représenté par Frédérique Delpy « nous avons bien devant nous, les responsables de ces violences. Les images de la vidéosurveillance le prouvent parfaitement. »
Pour les trois avocats de la défense – un des quatre prévenus n'ayant pas de conseil –, les faits ne sont pas aussi simples. Pour Me Julio Odetti, « on n'est nullement dans le cadre d'un guet-apens, mais plutôt d'autodéfense. Est-ce que ces quatre-là devaient attendre de se faire planter ? » Et puis, l'avocat s'est étonné que durant les trois minutes de la rixe, « aucun surveillant ne soit intervenu. Il y a vraiment là, un grave dysfonctionnement ».
De huit à quinze mois de prison
Me Émilie Coutant a rappelé que son client « avait, une année auparavant, connu une agression similaire » et que dans le cas présent, « il avait plutôt tenté de séparer les belligérants. Mon client a simplement eu peur de prendre des coups et a dû en porter ».
Enfin, Me Stéphanie Gomot-Pinard a souligné que celui qu'elle défendait « a été blessé au bras par le pic et que cette blessure a accentué sa violence ». Quant aux accusations de prosélytisme et d'appel au djihad, « elles ne sont absolument pas avérées ».
A l'issue de cette longue audience, les prévenus ont été condamnés à des peines allant de huit mois à quinze mois de prison.
www.lanouvellerepublique.fr
« Pourquoi un tel déchaînement ? », demande Pascal Almy. « C'est un détenu qu'on ne connaissait pas et qui arrivait du bâtiment C, celui que l'on surnomme " la jungle ". Et on s'est vite rendu compte qu'il avait un pic au creux de la main, maintenu par un élastique. Alors, on a voulu le désarmer et nous en sommes venus aux mains. »
Pour le ministère public représenté par Frédérique Delpy « nous avons bien devant nous, les responsables de ces violences. Les images de la vidéosurveillance le prouvent parfaitement. »
Pour les trois avocats de la défense – un des quatre prévenus n'ayant pas de conseil –, les faits ne sont pas aussi simples. Pour Me Julio Odetti, « on n'est nullement dans le cadre d'un guet-apens, mais plutôt d'autodéfense. Est-ce que ces quatre-là devaient attendre de se faire planter ? » Et puis, l'avocat s'est étonné que durant les trois minutes de la rixe, « aucun surveillant ne soit intervenu. Il y a vraiment là, un grave dysfonctionnement ».
De huit à quinze mois de prison
Me Émilie Coutant a rappelé que son client « avait, une année auparavant, connu une agression similaire » et que dans le cas présent, « il avait plutôt tenté de séparer les belligérants. Mon client a simplement eu peur de prendre des coups et a dû en porter ».
Enfin, Me Stéphanie Gomot-Pinard a souligné que celui qu'elle défendait « a été blessé au bras par le pic et que cette blessure a accentué sa violence ». Quant aux accusations de prosélytisme et d'appel au djihad, « elles ne sont absolument pas avérées ».
A l'issue de cette longue audience, les prévenus ont été condamnés à des peines allant de huit mois à quinze mois de prison.
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