La détention n’empêche pas cet homme de 34 ans de menacer son ancienne compagne. Il a été condamné, hier à Rennes, à dix-huit mois de prison ferme.
« Dimanche, c’était mon anniversaire. J’ai encore reçu un appel, depuis la prison. » La victime, qui témoigne ce mardi à la barre du tribunal à Rennes, est une femme à bout de nerfs. Depuis un an et demi et leur séparation, son ex-compagnon l’épie, chez elle à Janzé, quand il ne la harcèle pas au téléphone.
Ce comportement lui a valu d’être plusieurs fois condamné et donc, incarcéré à Rennes-Vezin, depuis novembre dernier.
Liens commerciaux :
"Cette affaire finira aux assises"
Entre quatre murs, il ne relâche pas la pression. Il profite de la promenade pour emprunter l’un des nombreux téléphones portables, qui circulent en détention. « Si tu portes plainte, cette affaire finira aux assises ou à la morgue, » a-t-il, notamment, menacé. « J’ai dit ça pour lui faire peur, reconnaît le prévenu. Mais, je ne le pense pas… C’est ridicule. »
« Je me calfeutre chez moi »
Le prévenu n’en est pas à sa première séparation. Un événement que, visiblement, il ne supporte pas.
Privé de la mère de sa fille, il avait dû être hospitalisé en psychiatrie. Cette fois, il est en prison. Insuffisant pour rassurer sa victime.
« J’ai été obligée de quitter mon emploi, que j’occupais depuis dix ans, dans la fonction publique hospitalière, confie-t-elle, à l’audience. J’ai peur pour moi et mes enfants. Je n’arrive plus à vivre, à rire. Je me calfeutre chez moi. Quoi que je fasse, il me poursuivra tout le temps. Je suis contrainte de fuir l’Ille-et-Vilaine et de recommencer ma vie ailleurs. »
Le tribunal a prononcé une peine de deux ans de prison dont six mois avec sursis, ainsi que trois ans de mise à l’épreuve. Le prévenu a interdiction d’entrer en contact avec sa victime et de paraître à Janzé.
Ouest-France
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire