Trois jeunes hommes ont fait l'objet d'une procédure de comparution immédiate, mardi, au tribunal correctionnel de Foix pour une tentative de remise d'objet illicite à la maison d'arrêt.
En l'occurrence, un téléphone portable. Le 8 janvier, une orange atterrit dans la cour. C'est le signal «classique en la matière» rappellera Hervé Barrié, le président de la cour, à l'énoncé des faits.
Sauf que les surveillants repèrent le stratagème. La police interpellera quelques minutes après un jeune homme en train de faire les 100 pas devant l'établissement pénitentiaire. Un colis, avec un téléphone mobile à l'intérieur, sera ensuite retrouvé entre les murs d'enceinte et ceux de la cour.
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Mardi, dans le box, le jeune homme a donc rejoint celui à qui il voulait «rendre service» et le propriétaire du téléphone portable depuis lequel la demande avait été émise. A fortiori depuis la prison. «Mon grand-père venait de décéder, ma grand-mère est malade, je voulais juste prendre des nouvelles de ma famille. Des téléphones, il y en a partout en prison, Monsieur !»
«Double peine»
Mais l'avocat de la défense a souligné le «racket» (argent, cigarettes, etc.) mis en place par les détenus qui en possède un. «Et c'est quand même exceptionnel de comparaître pour cela en audience correctionnelle ! Sachant qu'ils auront la double peine avec une mise à l'isolement à la maison d'arrêt.»
De son côté, le substitut du procureur, Maëliss Vilamot, notait que «dans un cadre strict, ils ne respectent pas des règles simples». «On peut donc se poser la question de la fin de la détention.» Pour le coup, elle a requis des peines allant de 4 mois de prison avec sursis à plusieurs mois de détention ferme. Au final, l'expéditeur écope d'un mois de prison avec sursis et celui qui aurait dû recevoir le colis, de deux mois de prison ferme. Le détenu qui aurait prêté son portable reste en maison d'arrêt un mois de plus. Le message du tribunal est clair.
La Dépêche
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