Le détenu n'a pas porté plainte contre ce gradé, selon F.O et la cinquantaine de surveillants venus soutenir leur collègue en garde à vue, ce jeudi , au commissariat d'Alençon. C'est l'administration pénitentiaire qui se retourne contre son agent pour un geste jugé disproportionné.
" C'est le monde à l'envers!", s'insurge Emmanuel Baudin délégué F.O au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe.
"C'est notre administration qui a visionné les bandes vidéos et qui a estimé qu'il y a violence volontaire. On espère que la justice saura rétablir la vérité."
Liens commerciaux :
On dit souvent que le centre pénitentiaire de Condé-sur -Sarthe est la prison la plus surveillée de France, avec des caméras partout, dans tous les couloirs et recoins. Du matériel installé pour contenir ces détenus particuliers incarcérés ici, après de lourdes condamnations.
Mais que s'est-il passé vendredi dernier pour que la situation se retourne contre les surveillants ?
Un détenu en période de réinsertion, rentrait de permission avec quelques heures de retard, quand il s'est énervé à l'entrée de l'établissement. "Les insultes et menaces de morts ont commencé à jaillir au moment où les surveillants ont tenté de lui rappeler qu'il n'avait pas le droit de rejoindre sa cellulle avec un kebab et des boisssons qu'il essayait d'enmener avec lui."
A ce moment là, le gradé ( le surveillant chef ) a décidé d'intervenir et d'immobiliser ce détenu, très énervé de se faire rappeler à l'ordre. Pour l'immobiliser après 14 ans d'expérience en pénitentiaire, il décide de procéder " à une balayette". Il le fauche par les jambes pour le mettre à terre.
Sur le détenu, du cannabis sera trouvé.
Mais dès lundi, le surveillant a été informé d'une convocation au commissariat d'Alençon pour violences volontaires. La direction estime que la force employée est disproportionnée.
De leur côté les surveillants sont sous le choc : "il n'y a même pas de plainte, ni d'ITT pour ce détenu. Qu'est ce qu'on nous reproche de faire notre travail?"
De nombreux collègues ont passé la journée du jeudi devant le commissariat pour le soutenir.
Le surveillant risque une mise en examen et surtout une supspension de service.
France 3
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire