Entre soixante et cent surveillants de prison, selon les sources, manifestaient ce matin devant le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, réclamant "une meilleure considération" et une augmentation de leurs effectifs.
Des agents d'autres prisons - Annoeullin, Sequedin, Arras, Fleury-Mérogis, le Havre - sont venus apporter leur soutien aux surveillants de la prison, allumant des feux de palettes et de paille. Les protestatatires n'entravaient pas l'accès à l'établissement.
"On demande de la considération avec tout d'abord un renforcement des effectifs et de meilleures règles: doit-on laisser les portes ouvertes ou non? Notre directeur doit être plus clair là-dessus", a déclaré Grégory Strzempek de l'Ufap-Unsa justice, évaluant à une centaine le nombre de manifestants.
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"On nous demande à présent de fermer les portes, mais tout le monde sait qu'il est impossible de toutes les fermer car humainement, ce n'est pas tenable avec des détenus qui ont des peines longues. Enfermé non-stop dans sa cellule, le prisonnier craque et peut déraper alors que s'il peut sortir de sa cellule, il décompresse", a-t-il ajouté.
Les agents en colère seront prochainement reçus par la direction de l'administration pénitentiaire à Paris, selon Strzempek. L'administration pénitentiaire, qui fait état de 63 manifestants, a confirmé que le centre n'était pas bloqué, sans autre commentaire.
Le 9 janvier, un détenu avait été tué par un autre prisonnier dans cette prison. Des traces de strangulation avaient été trouvées sur le corps de la victime, née en 1989. Une enquête est actuellement en cours pour déterminer les défaillances éventuelles. Un suicide de détenu par pendaison s'y est produit à la mi-novembre 2016. Il y a eu deux prises d'otage en juillet 2016 et en septembre 2015.
Le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, conçu pour accueillir environ 230 prisonniers, a ouvert en mars 2015. Il est "l'un des derniers établissements issus de la loi d'orientation et de programmation pour la justice de 2002", selon le site internet de l'Agence publique pour l'immobilier de la Justice (Apij).
"En prévision de l'arrivée des personnes détenues condamnées à de longues peines, des dispositifs de sûreté très perfectionnés ont été installés à Vendin-le-Vieil", informe le site.
Le Figaro
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