Une cinquantaine d'agents pénitentiaires se sont réunis tôt jeudi 22 février pour exprimer leur colère concernant leurs conditions de travail après les agressions de deux collègues mardi et mercredi.
Cette dernière attaque qui aurait pu être anticipée, a regretté la CGT pénitentiaire auprès de LCI.
Près d'un mois après la fin de leur mouvement social, une cinquantaine de surveillants se sont réunis, dans la matinée du jeudi 22 février devant la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, au lendemain d'une nouvelle agression d'un gardien, blessé par un détenu au visage.
Liens commerciaux:
La veille, un surveillant avait déjà subi une agression de la part d'un détenu, ce dernier tentant de l'étrangler peu avant 14h, alors que le gardien entrait dans sa cellule. Les gardiens ont ainsi empilé ce jeudi pneus et palettes devant l'entrée de la maison d'arrêt, avant d'enflammer une barricade très tôt dans la matinée.
"Nous sommes réunis devant la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Au plus fort du pic, nous étions pas loin d'une cinquantaine mobilisés. Nous manifestons notre soutien à notre collègue agressé dans un premier temps ainsi que notre colère", a indiqué Ambroise Koubi, représentant CGT pénitentiaire à LCI. "Nous comptons rester toute la matinée devant l'établissement avant de se rendre dans le bâtiment à la mi-journée. Nous allons également nous réunir ce soir en assemblée générale, avec au moins 1000 agents de l'administration pénitentaire présents. A la suite de cette assemblée, nous déciderons quelle suite donner à ce mouvement."
Le gardien agressé doit sortir de l'hôpital ce jeudi
"Nous avons discuté hier (ndlr : mercredi) durant trois heures avec le directeur interrégional des services pénitentiaires de Paris, qui s'était déplacé. Il nous a fait des promesses mais nous voulons clairement que les choses changent. Nous demandons une amélioration de la sécurité dans les prisons et plus de moyens", martèle le représentant syndical. Ce dernier a également mis l'accent sur le profil psychiatrique du détenu qui, selon lui, "n'a pas sa place en prison et doit être soigné." "Nous savions qu'il allait passer à l'acte, mais on ne bouge pas, on le laisse dans nos structures. Il faut désengorger nos prisons des malades qui doivent être soignés et augmenter le nombre d'agents, qui se retrouvent isolés face aux détenus" s'insurge-t-il.
Quant à la victime, elle est encore hospitalisée et a reçu dix points de suture "partant de la tempe et prenant toute la joue droite." Ce dernier doit sortir ce jeudi de l'hôpital mais "est marqué à vie au visage." Mercredi après-midi, alors qu'il sortait un détenu d'une cellule en compagnie d'un collègue, l'agent pénitentiaire avait reçu plusieurs coups de lames de rasoir au visage. Après l'incident, la ministre de la Justice Nicole Belloubet s'était rendue à son chevet.
LCI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire