Le détenu qui a agressé plusieurs surveillants pénitentiaires à Vendin-le-Vieil et qui est à l'origine d'un mouvement de protestation inédit des personnels pour leurs conditions de travail est incarcéré depuis vendredi au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan (Landes), a-t-on appris ce lundi.
C'est une arrivée qui a du mal à passer auprès du personnel pénitentiaire de Mont-de-Marsan, dans les Landes.
L'Allemand Christian Ganczarski est incarcéré au centre pénitentiaire de Pémégnan depuis vendredi fin d'après-midi. Placé à l'isolement, dans le quartier disciplinaire, l'homme est incarcéré pour son implication dans l'attentat de Djerba, en Tunisie, en 2002.
"C'est vraiment de l'irrespect total"
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Ce détenu islamiste radicalisé est aussi celui qui a agressé quatre surveillants et en a blessé trois dans la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 11 janvier dernier. Une agression à l'origine du mouvement inédit des surveillants le mois dernier.
Le personnel montois a appris l'arrivée du détenu dans la journée de vendredi. C'est "une grande surprise, pour ne pas dire une stupéfaction", résume le délégué Force Ouvrière Pénitentiaire, Fabio Cologni. "Je ne sais pas si c'est de l'irrespect total des agents et de tout ce qui s'est passé jusqu'à maintenant... ou de l'inconscience. J'espère que ce n'est pas de l'inconscience parce que ce sont des hauts fonctionnaires qui gèrent, mais c'est vraiment de l'irrespect total de ce qui s'est passé sur Mont-de-Marsan."
Pourquoi Mont-de-Marsan ?
L'agression de sept surveillants le 15 janvier dernier est toujours dans les esprits à Mont-de-Marsan. Alors recevoir un détenu qui s'en déjà pris violemment à des collègues interroge Fabio Cologni : "Sur les 180 établissements est-ce qu'on aurait pas pu en proposer un autre ? Géographiquement, professionnellement, sécuritairement parlant. Je pense qu'on n'est pas les seuls à pouvoir accepter ce genre de détenu."
"Les seuls réponses qu'on a du ministère, c'est qu'on a une structure qui peut accueillir, une équipe dédiée au quartier disciplinaire et qui travaille très bien, une installation sécurisée. Mais le ressenti des surveillants, en gros ils n'en ont que faire, ce n'est pas un problème pour eux", conclut le syndicaliste. Contactée par France Bleu Gascogne, l'administration pénitentiaire n'a pas répondu à cette heure.
Trois des surveillants agressés toujours en arrêt
Les sept surveillants victimes de l'agression, il y a trois semaines, récupèrent doucement tant sur le plan physique que mental. Trois n'ont pas encore repris le travail.
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