Au terme de trois jours de procès, la cour d’assises du Doubs a condamné Teddy Hamitouche à 8 ans d’emprisonnement et Laïb Gauchi à 5 ans dans l’affaire du braquage du fast-food d’École-Valentin, le 5 juin 2016, sous les yeux du GIGN.
Il est en effet exceptionnel et particulièrement cocasse de voir des braqueurs opérer sous les yeux des gendarmes et se faire ainsi alpaguer dans la foulée.
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Une ironie de l’histoire qui n’a pas fait oublier la gravité des faits. Le traumatisme parfois durable subi par les clients et employés qui ont vu débouler ces deux individus masqués, vêtus de combinaisons de peintres et de gants de vaisselle.
Avec l’un armé d’un fusil de chasse qui tire dans le plafond et leur ordonne de se taire et de se coucher à terre tandis que l’autre passe derrière les caisses et rafle le butin (2 211 € dont 1 800 € en liquide, le reste en chèques restaurant).
« On espérait 4 000 ou 5 000 €», ont-ils reconnu face au jury. Expliquant rencontrer des difficultés d’argent – l’un ne travaillant pas, l’autre étant en cavale depuis trois ans – et avoir pensé à ce vol à main armée deux jours plus tôt « en sortant d’une salle de sport » du Pays de Montbéliard, dont ils sont originaires.
Préparés et déterminés
Avocat de quatre des cinq employées et clientes à s’être portées parties civiles, Me Vernier a souligné leurs angoisses, leur sentiment de mort imminente et les questions toujours en suspens deux ans après : « Sont-ils toujours dangereux ? Vont-ils recommencer ? Ont-ils conscience du mal qu’ils nous ont fait ? »
Rappelant que nombre des victimes ont d’abord cru à un attentat, car nous étions sept mois après celui du Bataclan, l’avocat général, Christine de Curraize, a souligné « la préparation et la détermination » des deux braqueurs qui ont agi, « qui plus est, avec une vraie arme chargée. »
Soulignant que de tels faits sont punis de 20 ans de réclusion, et que les accusés en question encourent la perpétuité en raison de leur état de récidive, le ministère public va requérir 10 ans à l’encontre du « meneur », T.H., 27 ans et titulaire de 22 mentions au casier judiciaire. Et 7 ans à l’encontre de L.G., 30 ans et déjà condamné à 15 reprises.
Avocat de ce dernier, Me Bresson considérera qu’« influençable, il a accompagné son copain et n’a été que l’exécutant, le second couteau »...
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