L'épouse de Christophe Dettinger s'exprime pour la première fois depuis le début de l'affaire et assure que ce dernier n'a rien contre les forces de l'ordre et qu'il a même voulu devenir gendarme réserviste.
Karine Dettinger, l'épouse de Christophe Dettinger accusé d'avoir agressé deux gendarmes lors de l'acte VIII des "gilets jaunes" à Paris le 5 janvier dernier, s'est pour la première fois exprimée lundi 4 février.
Dans une interview accordée à France 3, elle explique tout d'abord ne pas avoir assisté à la scène pour laquelle son mari est placé en détention depuis le 9 janvier dans l'attente de son procès. "Il fallait que je me sauve de ce pont pour pouvoir respirer", raconte-t-elle, évoquant les gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l'ordre ce jour-là pour disperser les manifestants.
Pendant 15 minutes elle perd son mari de vue, avant de le voir réapparaître. "Il revient vers moi. Je lui demande si ça va, il me dit 'oui, ça va, mais je viens de faire une bêtise, je viens de taper deux flics"", se souvient-elle.
Karine Dettinger l'assure : ce sont les violences des gendarmes qui ont engendré la réaction de son époux. "Si mon mari réagit comme cela, c'est qu'il a vu une injustice devant lui, une femme matraquée au sol".
Et d'ajouter que son mari n'a rien contre les forces de l'ordre, précisant qu'il a même voulu rejoindre leurs rangs. "Il n'a pas tapé l'uniforme, il n'a rien contre la police. Il a voulu être gendarme réserviste", révèle-t-elle.
Un document attestant ces propos a d'ailleurs été versé au dossier par la défense, indique France 3.
Les mots de Macron "humiliants"
Karine Dettinger est également revenue sur les propos qu'aurait tenus Emmanuel Macron à propos de son mari. Le chef de l'État aurait affirmé que dans la vidéo où Christophe Dettinger s'expliquait, ce dernier n'avait "pas les mots d'un gitan".
"C'est humiliant", réagit-elle. "Mon mari a fait des études, il est responsable, il travaille, on paye nos impôts, on est Français, on est des citoyens honnêtes et on nous rabaisse", déplore-t-elle. "Aujourd'hui, on est anéanti avec mes enfants. Mon mari ne mérite pas sa place en prison", conclu Karine Dettinger.
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