Les associations de défense des droits de l'homme et des détenus redoutent l'apparition de fenêtres "anti-bruit" dans les cellules de la prison des "Baumettes 2".
La direction du centre pénitentiaire entend répondre à la grogne des riverains, qui dénoncent des nuisances sonores insupportables.
Levée de bouclier, ce mardi, de quatre associations de défense des détenus. La Ligue des droits de l'Homme, Confluences, La CGT AP-HM et l'Observatoire international des prisons s'indignent, dans un communiqué, contre la décision du centre pénitentiaire d'installer prochainement ces fenêtres "anti-bruit", dans 90 cellules du bâtiment Baumettes 2 réservé aux femmes.
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"Ce sont des vitres extrêmement épaisses, il s'agit de triple voire quadruple vitrage qui suppriment les bruits venant de l'extérieur, s'émeut Alain Lhote, membre de l'Observatoire International des prisons. Quand vous êtes dans une cellule qui n'est pas immense, vous êtes sensible à la vie l'extérieur : les bruits, une voiture qui passe, un oiseau qui chante".
Des cellules transformées en cocotte-minute
Des détenus bientôt coupés du bruit, mais "également privés de lumière, regrette Philippe Dieudonné, membre de la Ligue des droits de l'Homme Marseille. Il y a une partie métallique pour laisser passer l'air, mais ces nouvelles fenêtres vont considérablement obstruer la lumière et contenir la chaleur à l'intérieur des cellules. Ça va être infernal, surtout l'été".
Une solution pour répondre à la grogne des riverains
Par l'installation de ces nouvelles fenêtres, la direction de la prison entend répondre à la colère des riverains qui disent subir des nuisances sonores. Depuis l'ouverture des "Baumettes 2", en mai 2017, les habitants du quartier se plaignent d'entendre toutes les conversations, voire des hurlements, à toute heure du jour ou de la nuit.
Selon les quatre associations de défense des détenus, le coût du changement de toutes ces fenêtres est estimé à 1,5 millions d'euros.
France Bleu
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