Interné à Saint-Paul après avoir frappé un gardien, ce détenu en avait profité pour se faire la belle cinq jours durant avant de revenir garer sa voiture devant le centre pénitentiaire, sans permis ni assurance.
Pour l'ensemble de son œuvre, il écope de huit mois de prison ferme.
C'est un détenu particulièrement récalcitrant qui comparaissait hier à la barre du tribunal correctionnel.
Déjà transféré du centre pénitentiaire de Domenjod à celui de la Plaine-des-Galets en février dernier pour avoir malmené un surveillant et un auxiliaire, Arnet Ballot, 42 ans, est du genre à "faire ce qu'il veut quand il veut", dixit la procureure.
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Placé à l'isolement en raison de son caractère "ingérable", ce solide gaillard condamné pour divers faits de délinquance routière et de vol n'a visiblement pas aimé être dérangé pendant son sommeil.
Alors qu'il bouclait sa ronde de fin de nuit, un surveillant constate que l'œilleton de la cellule d'Arnet Ballot est occulté. Et que le prisonnier ne répond pas aux appels. Le gardien décide alors d'ouvrir la trappe par laquelle on menotte les détenus dangereux. "J'ai vu une forme sombre approcher et j'ai pris un violent coup de poing au visage, heureusement freiné par l'encadrement de la trappe", raconte l'agent pénitentiaire. Furieux d'avoir été dérangé son sommeil, l'homme tente encore d'accrocher le gardien et son collègue à travers la porte. Il sera finalement maîtrisé grâce aux renforts de plusieurs agents, qu'il parviendra tout de même à menacer à l'aide d'un morceau de faïence arraché au lavabo de sa cellule...
"RÉACTION DISPROPORTIONNÉE"
Jugé "instable psychologiquement", le détenu à la carrure de déménageur fait alors l'objet d'une hospitalisation forcée à l'établissement public de santé mentale de la Réunion, à Cambaie. Il y passe cinq jours sans incident. Mais un soir qu'il est oublié dans le réfectoire par le personnel soignant, il en profite par s'évader en passant par les toits.
Il se rend chez un ami à qui il emprunte de l'argent et vivote quelques jours. Jusqu'à ce que, ses finances épuisées, il se présente comme une fleur le 30 avril devant le centre pénitentiaire. Sans permis, il est revenu avec sa voiture non-assurée, qu'il a garée sur le parking de la prison. "C'est parce que mon autre voiture a été volée pendant que j'étais en prison. Je pensais que sur le parking elle serait en sécurité", justifie-t-il...
Interrogé par la présidente sur ses accès de violence, l'homme explique qu'il s'agit "d'accidents", et que c'est lui qui était importuné par les gardiens...
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