mercredi 4 décembre 2013

CHARLEVILLE-MEZIERES - Il chute du mur de la prison

Comment un détenu de la prison de Charleville-Mézières s’est-il retrouvé suspendu sur le mur d’enceinte de la prison avant de tomber d’une hauteur de cinq mètres ?
 
 Un détenu a chuté du mur d’enceinte de la prison de Charleville-Mézières.
 
Selon les premiers éléments d’information, l’homme, lors de la promenade quotidienne dans la cour de la prison, aurait escaladé, le 12 novembre dernier, le mur d’enceinte de la cour de la prison de la maison d’arrêt pour y récupérer un colis. Pour ce faire il aurait été aidé par deux autres détenus pour lui faire la courte échelle. Ensuite, peu d’informations filtrent sur ce qui s’est réellement passé. Manifestement déséquilibré, il aurait alors perdu pied et chuté lourdement sur le sol. Grièvement blessé, il a été rapidement transporté au service de réanimation à l’hôpital de Manchester. Le détenu souffre de multiples traumatismes : bassin et côtes cassés ainsi qu’une fracture ouverte du genou.

Il reste hospitalisé

Il est alors transféré à la prison-hôpital de Nancy au sein de l’unité hospitalière sécurisée interrégionale dans lequel il se trouve encore à l’heure actuelle. « Il doit y rester au moins jusqu’à fin décembre », témoigne sa mère qui a pu lui rendre visite. Car malgré l’intervention des médecins il doit être encore opéré pour une infection au genou. En attendant, la famille a peu d’informations sur ce qui s’est réellement passé. La mère du prévenu ne peut s’empêcher de s’insurger : « C’est honteux, il faudrait davantage de surveillance » Du côté de l’administration pénitentiaire, par la voie du service de communication, on explique qu’à l’instar de nombreuses maisons d’arrêt implantées en centre-ville « des projections », autrement dit des colis, sont régulièrement lancés de la rue ou des appartements limitrophes à l’intérieur de la prison. Le détenu aurait donc voulu récupérer le colis qui lui était destiné. Ce qui est bien sûr interdit par le règlement pénitentiaire. Les deux autres détenus sont d’ailleurs passés devant la commission de discipline de l’établissement. Une question, toutefois, se pose : comment se fait-il qu’aucun surveillant n’ait aperçu la tentative d’escalade du mur d’enceinte ?

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