dimanche 15 décembre 2013

VOSGES - Il fait un mois de « rabe » en prison

Un homme de 25 ans a effectué plus d’un mois de trop en prison par rapport à la peine prononcée. Ironie du sort, le jour de sa libération, il devait être présenté au tribunal l’après-midi même pour une autre affaire.
 
Il y a quelques jours, le tribunal d’Epinal devait juger un couple de prévenus à qui il était reproché un vol dans une maison de Granges-sur-Vologne, le 8 juillet 2012. Sullivan Satori, 25 ans, serait le principal instigateur de ce vol. Il aurait lancé un caillou sur une porte-fenêtre pour briser une vitre et pénétrer ainsi dans la demeure. Il y aurait dérobé entre autres un lecteur DVD, un téléviseur écran plat, un ordinateur portable et des consoles de jeux. Sauf qu’il n’est pas présent face aux juges pour s’expliquer alors que sa complice est bel et bien présente.

L’homme est absent pour une raison insolite : il est tout simplement sorti de prison le jour même de ce procès, en fin de matinée, alors qu’il devait comparaître à 16 h ! Mais il a décidé de ne pas se présenter au tribunal pour s’expliquer sur cette nouvelle affaire. Pourquoi ? C’est encore Me David Collot, son avocat, qui est le plus à même de l’expliquer : « mon client avait peur de se présenter et d’être à nouveau condamné à une peine qui aurait été mise à exécution immédiatement. » D’après l’avocat spinalien, cette sortie de prison était inattendue pour le prévenu qui n’avait alors qu’une idée en tête : allez retrouver sa famille.

Sullivan Satori ne s’attendait effectivement pas à être libéré. Car il pensait que sa date de libération était pour courant 2015. Mais alors, que s’est-il passé ? « Une même peine, de 12 mois de prison, a été mise à exécution à deux reprises. Il a tout d’abord été condamné à 12 mois (pour des faits de violence) par le tribunal d’Epinal. La cour d’appel de Nancy a ensuite confirmé cette peine, sauf que cette dernière a été mise à exécution une seconde fois » déclare Me Collot qui s’est rendu compte de cette « bizarrerie » le matin même de ce nouveau procès. L’homme de loi a alors avisé le parquet qui a ordonné sa mise en liberté immédiate. Mais il a malgré tout effectué un mois et 8 jours de trop en prison.

Au regard de ce contexte particulier, l’avocat a demandé à ce que les juges fassent preuve de clémence dans ce nouveau dossier et qu’ils ne prononcent pas un mandat d’arrêt à l’encontre de son client. Au final, le tribunal a malgré tout été plus sévère que les réquisitions (3 mois de prison) en prononçant une peine de six mois ferme. Mais aucun mandat d’arrêt n’a été délivré. Concrètement, Sullivan Satori devra donc se présenter devant un juge d’application des peines qui décidera ou non d’aménager cette nouvelle peine. Pour ce faire, l’homme devra se tenir à carreau d’ici sa convocation…

Quant à la jeune femme complice, elle a écopé de deux mois de prison avec sursis.
www.vosgesmatin.fr

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