Fabien Souvigné, un Sarthois de 26 ans, a été condamné mercredi par les assises de Côte-d’Or à 22 ans de réclusion pour avoir étranglé et découpé le corps de sa compagne en 2012 à Dijon. Il réclamait la perpétuité.
Rappel des faits
La disparition de Marion Bouchard avait été signalée le 8 février 2012 par sa famille.
Deux jours plus tard, la fuite de son compagnon, Fabien Souvigné, avait déclenché une enquête plus approfondie. Interpellé en région parisienne, le jeune homme avait reconnu avoir étranglé la jeune serveuse de 21 ans au cours d’une dispute puis avoir découpé son corps, retrouvé en trois endroits différents de Dijon le 1er mars 2012, où le couple habitait depuis quelques mois.
« Je demande à ce que la cour me condamne à perpétuité »
« Pour ce que j’ai fait à Marion, pour la souffrance que je fais subir à sa famille et pour que plus jamais je ne puisse faire de mal à quelqu’un, je demande à ce que la cour me condamne à perpétuité », a déclaré mercredi matin l’accusé.
Visiblement pris de court par ces propos tenus à quelques heures de sa plaidoirie, l’avocat du jeune homme, Emmanuel Touraille a estimé qu’il s’agissait d’un « signe de fatigue, d’un renoncement » relevant d’une « espèce de fuite en avant » de son client.
Sincère ?
Son procès pour « meurtre aggravé » a débuté lundi devant la cour d’assises de Dijon. Il encourait la réclusion à perpétuité. L’avocate de la famille de la victime, Me Delphine Baldini, s’est interrogée sur la « sincérité » de l’accusé lors de cette déclaration.
« Ce sont des déclarations qui sont peut-être faciles à ce moment du procès », a-t-elle dit. L'avocat général, Jean-Michel Ezingeard, avait requis une peine de 30 ans de réclusion.
L’avocat général requiert la perpétuité
L’avocat général Jean-Michel Ezingeard a estimé que cette affaire était « la chronique d’une catastrophe annoncée », au regard de la « violence » de l’accusé, ainsi que de sa consommation d’alcool et de stupéfiants. Il a ajouté que son « souhait, c’était d’avoir une peine juste ».
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