La prison de la rue Juliette-Dodu va être vendue et donc rafraîchie.
Aujourd’hui, les lourdes portes de la maison d’arrêt ne s'ouvrent que pour laisser entrer des archéologues. Dans 5 ans, des commerces et des logements sociaux devraient remplacer la vétuste maison d'arrêt.
© DR Les pierres de taille des murs de la prison Juliette-Dodu sont là pour témoigner des 290 d'histoire du bâtiment. Une histoire qui fait l'objet de toutes les attentions des archéologues.
Elle avait été qualifiée de : " honte de la République " par Pierre Bédier, secrétaire d’Etat au programmes immobiliers de la justice. La prison rue Juliette-Dodu avait ouvert en 1718 et a été fermée en décembre 2008. Après 290 ans de service les portes du " pénitencier " le plus vétuste de France se sont refermées.
Située au coeur du chef-lieu, au milieu des rues commerçantes de Saint-Denis, le bâtiment couvre 4 300 m2. Une superficie atteinte au fil des décennies et des aménagements successifs. Des fouilles archéologiques ont débuté. Elles ont permis de retrouver des chaînes, des verres ou des assiettes remontant au siècle dernier.
Des exécutions publiques
Ce lieu est chargé d’histoire. Outre la privation de liberté, la prison de la rue Juliette-Dodu a été l’endroit où avaient lieu les exécutions capitales. La dernière condamnation à mort prononcée en 1939 a été exécutée en public le 10 avril 1940. Candassamy et Govindin étaient accusé d’avoir tué Marie-Emma Lambert. Une commerçante de 78 ans installée à la Rivière-des-Roches.
Compte tenu d’un tel passé, il est donc normal de laisser travailler les archéologues et les historiens. Des travaux qui seront financés intégralement par l’acheteur.
5 ans pour transformer la prison
Les promoteurs intéressés par cette acquisition doivent déposer leurs offres avant mai 2014. Ils devront proposer une somme suffisante (sachant que le prix du m2 est de 1000 Euros au centre-ville de Saint-Denis) et se conformer au cahier des charges. Exemple des obligations : 50 à 60% de la surface plancher sera destinée à des logements sociaux. Des commerces ou des petits équipements doivent être installés au rez-de-chaussée. Il est indispensable de créer des ouvertures de part et d’autre de l’îlot afin de le désenclaver. Le promoteur sera désigné en 2015 et aura 5 ans pour réaliser son projet. Cinq années au delà desquelles il perdra le bénéfice du choix.
© DR Situés au centre-ville de Saint-Denis, les 4300 m2 de la prison devraient attirer les promoteurs, même si, le cahier des charges devrait calmer les ardeurs de nombreux postulants.
© DR Les pierres de taille des murs de la prison Juliette-Dodu sont là pour témoigner des 290 d'histoire du bâtiment. Une histoire qui fait l'objet de toutes les attentions des archéologues.
© DR La cour de promenade, aujourd'hui désertée, était le lieu de vie des détenus dans cette prison surchargée et surchauffée en été sous les tropiques.
© DR Ce grillage était censé empêcher l'envoi de bouteilles de rhum ou de colis de zamal.
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