Les sénateurs de Saône-et-Loire ont visité le centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand, avant l’examen de la réforme pénale de Christiane Taubira.
La visite débute dans les ateliers où chaque matin, les détenus volontaires travaillent en échange d’une rémunération de 300 à 700 € mensuels. Cartons, pochettes surprises, pièces automobiles : les entreprises clientes sont attirées par le coût de la main-d’œuvre. Les détenus, eux, y gagnent de quoi « aider leurs familles car ils sont souvent d’origine modeste », précise le directeur. Les pièces sont vastes, gros atout d’une prison construite il y a un peu plus de 20 ans. Un corridor mène au bâtiment central. Les couloirs sont propres, les peintures nettes, l’ambiance calme. Seul le bruit sourd et incessant des serrures qui s’ouvrent et se ferment rappelle aux visiteurs où ils sont.
Quartier des mineurs : les surveillants racontent les journées organisées en fonction des cours. « Ici, tout est centré autour de l’école ». Les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse, réunis dans une salle, préparent un dossier de sortie qu’ils présenteront sous peu au magistrat. Un jeune détenu accepte de rencontrer les élus. Il présente sa cellule. Quelques mètres carrés qu’il a peu investis. Sa poignée de main est franche. « Bon courage, jeune homme », lui lance René Beaumont en quittant sa cellule. « Bon courage à vous », s’entend-il répondre.
« Une prison du XXIe siècle »
Une porte, un escalier, encore une porte : on arrive au quartier des arrivants. Là où résident les détenus fraîchement incarcérés. Un homme, entré la veille à Varennes, présente le livret d’accueil remis par l’administration pénitentiaire. « Comment ça se passe, Monsieur ? », s’enquiert Hugues Stahl. « Ça va, les surveillants sont très sympas ».La délégation change d’étage pour investir le centre de détention où vivent ceux qui ont été condamnés. Les portes des cellules sont ouvertes et les détenus déambulent librement. Dans la cuisine collective, un groupe prépare un gâteau au chocolat. Les sourires sont francs et les salutations cordiales. Fin de visite. Verdict des sénateurs : « C’est propre, bien tenu. Un gros effort est fait pour la formation et la qualification. C’est une prison du XXIe siècle ».
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