Le 13 mai, au centre de détention, un détenu veut sortir de sa cellule mais le loquet est tiré. Il s'énerve mais finit par sortir. Très en colère, il insulte tout le monde.
Un autre détenu qui entend ses cris, va le voir. Après d'autres injures, il plaque le détenu en colère, lui donne un coup-de-poing puis un coup de lame de rasoir dans le cou. Bilan : six points de suture.
Cité jeudi en comparution immédiate, le prévenu, qui est en récidive, reconnaît les faits. « Que faisait cette lame dans votre main ? » lui demande la présidente. « J'étais en train de me faire un joint quand l'autre a crié. » Le procureur, lui, s'étonne de ce que le prévenu a visé la gorge. « C'était un réflexe, j'étais paniqué ». « Ce n'est pas un acte réflexe de viser la gorge, lui répond le procureur, c'est de l'intimidation. »L'homme de 32 ans, déjà condamné 25 fois, a déjà passé de nombreuses années en prison. Il a un suivi psychiatrique et sera sous sursis de mise à l'épreuve à sa sortie de prison. « Vous voyez l'avenir comment ? » lui demande la présidente. « Je ne le vois pas. »
Le parquet s'inquiète. « Ce qu'a subi la victime est très grave. Un peu plus loin et c'était l'aorte. Le coup n'était pas un hasard. » Il requiert trois ans de prison.
« Nous avons dans ce dossier une réalité sordide, remarque la défense. Il aurait fallu une expertise psychiatrique. C'est un geste irréfléchi. Je demande donc au tribunal de tenir compte des efforts d'insertion de mon client. Il ne faut pas en remettre une couche. »
Le tribunal condamne Romain Borlet à trois ans de prison dont un an avec sursis et une mise à l'épreuve de deux ans. Il doit verser 800 € à la victime pour préjudices confondus. Il est incarcéré à la maison d'arrêt de Coulaines (Sarthe).
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