Le personnel du centre de détention a bloqué l’entrée du site, hier, et organisé une crémation symbolique
Les manifestants ont porté puis incendié le cercueil dans lequel reposait « le surveillant inconnu mort au travail ».
Un mouvement de protestation a été observé, hier matin, devant le centre pénitentiaire de Neuvic-sur-l'Isle (24), à l'appel des trois syndicats pénitentiaires, Force ouvrière (FO), l'Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap) et le Syndicat pénitentiaire des surveillants. Les personnels ont symboliquement brûlé un cercueil, celui du « surveillant inconnu mort au travail ».
Pour Thierry Dumonteil, responsable régional de FO-pénitentiaire, c'est un ras-le-bol général qui a conduit à cette manifestation intersyndicale : "Il y a trois grandes raisons à ce mécontentement, explique-t-il. Tout d'abord, les effectifs. Il manque actuellement huit agents. Le centre de détention de Neuvic devrait compter 113 surveillants pour 400 détenus. Ce chiffre de manquants passera à dix si deux de nos camarades réussissent leur concours interne.
D'autre part, la direction nous demande de mettre en place un second “régime différencié” pour isoler les détenus vulnérables victimes de racket de la part d'autres détenus. Cela nous semble absurde de “punir” des victimes en créant un second régime différencié, alors qu'il y a de la place dans le premier régime déjà en fonctionnement pour y placer les meneurs. Enfin, nous rencontrons des problèmes au niveau du service de nuit, où nous avions mis en place un système qui fonctionnait et qui a été modifié par la direction sans que l'on ait pu en discuter avant."
- Action durcie
"Alors nous durcissons notre action", conclut Thierry Dumonteil. Les surveillants ont ainsi bloqué l'entrée du centre et organisé la crémation symbolique du cercueil. "Dans l'espoir qu'enfin on nous écoutera…"
Sud Ouest
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