La cour d'assises du Rhône vient de mettre fin à l'affaire de l'assassinat, en 2008, d'un détenu par un sniper.
Mourad Bouziane était accusé de « complicité de meurtre en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Suspecté d'en être le commanditaire, il risquait vingt ans de prison. Il a finalement écopé de neuf ans d'emprisonnement pour des délits liés au meurtre.
Sombre affaire de trafic de drogue
Suite à cette exécution, Marcel Egea, 61 ans, avait été arrêté sur une colline avoisinante. Il portait visiblement sur lui l'arme du crime : un fusil de chasse à lunettes dont le canon était encore chaud. De là, il aurait abattu Sghaïr Lamiri, le 28 septembre 2008, qui se trouvait dans la cour de promenade de la maison d'arrêt de Varces, en Isère. Une exécution à laquelle la justice n'est pas habituée et que la parquet avait qualifiée de « première en Europe ».Le prétendu commanditaire entretenait des liens avec l'assassin. Âgé de 23 ans, il faisait partie de son clan. Le meurtre du détenu était probablement lié à une guerre des gangs grenoblois pour le contrôle du trafic de drogue. Une fois arrêté, le sniper s'était vu remettre en prison une somme de 500 euros, ainsi que de la drogue et des vêtements Lacoste, par Mourad Bouziane. Mais le tueur avait ensuite mis fin à ses jours le matin même de son procès, en avril 2012.
Ce lundi, la cour d'assises du Rhône a acquitté l'accusé. Mais ce dernier écope tout de même de neuf années d'emprisonnement pour « complicité de remise illicite d'objets à détenu » et « d'infraction à la législation sur les stupéfiants ».
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