Maxime Roussel, 14 ans, avait été retrouvé mort poignardé et le corps en partie incendié dans un bois en 2012. Le procès de son meurtrier présumé, âgé de 17 ans à l'époque, s'ouvre lundi à Besançon, il durera une semaine.
Le corps carbonisé de Maxime Roussel avait été retrouvé sur une route forestière près d'Etouvans
Le 11 janvier 2012, Maxime Roussel, 14 ans, était retrouvé poignardé et le corps partiellement incendié sur un chemin forestier d’Etouvans, dans le Doubs. Il était mort la veille. Le procès de son meurtrier présumé, un garçon âgé de 17 ans au moment des faits, s’ouvre ce lundi, à huis-clos, à la Cour d’assises de Besançon. C’est chez lui que les enquêteurs ont retrouvé la moto de Maxime le lendemain du meurtre. La qualification de "meurtre avec préméditation" a été retenue, tandis que la version de l’accusé, qui met en cause deux personnes et jure n’avoir rien fait, a été écartée.Pour l’avocat du garçon suspecté, Me Jean-Baptiste Euvrard, la moto n’est pas un mobile valable mais "une légende urbaine", étant donné que son client "aurait très bien pu en avoir une en demandant à sa mère". Les enquêteurs, qui ont retrouvé le véhicule de 50 cm3 dans une fosse à vidange de l’entreprise de pompes funèbres du beau-père du suspect, pensent pourtant qu’il s’agissait d’un objet de convoitise pour l’adolescent.
Maxime est "tombé dans un piège"
Dans l’après-midi du 10 janvier, l’adolescent de 17 ans aujourd'hui suspect, passionné de mécanique, discute avec Maxime sur Facebook. Le soir, il lui envoie un SMS et celui-ci alors quitte à 19 heures sa maison pour "bricoler avec un copain", comme le raconte sa petite sœur. Selon l’avocat de sa famille, Me Philippe Simonneau, il est alors "tombé dans un piège".Les enquêteurs remontent rapidement jusqu’à cet ami rejoint le soir du meurtre. Ils découvrent la moto. La veille, le jeune homme mis en cause avait posté sur Internet la photo d’un véhicule ressemblant à celui de Maxime, affirmant l’avoir acheté, et il avait effectué des recherches sur la méthode pour "tuer quelqu’un sans laisser de traces". Cela l'avait conduit à des résultats expliquant comment viser la carotide, brûler un corps, ou entraîner les enquêteurs sur de fausses pistes, ce qu’il a fait.
Un manque d'éléments matériels
Si le garçon reconnaît désormais s’être trouvé sur les lieux du crime au moment des faits, il dit toutefois n’avoir rien fait et avoir été forcé par deux criminels à regarder la scène. Son avocat soutient qu'"il n'a pas pu agir seul" et pointe le manque d’éléments matériels qui se limitent selon lui à un ADN sur la poignée de la moto. Les reconstitutions ont montré que le suspect a pu utiliser l’un des bidons d’essence (dont il se servait pour son scooter) pour mettre feu au corps, et l’un des fourgons mortuaires de son beau-père pour charger la moto. Mais son avocat rappelle que, malgré les appels à témoins "personne n’a vu le fourgon sur la route ce soir-là".
Et malgré les nombreuses reconstitutions et la mise en place d’une cellule de sept policiers chargés d’enquêter, des mois durant, sur l’affaire, des zones d’ombres subsistent. Notamment autour l’arme du crime qui n’a jamais été retrouvée. Un buraliste de Vesoul a pourtant identifié le suspect, et affirme qu’il l’a achetée chez lui en décembre 2011.
Décrit par les psychiatres comme un être froid et sans affect, le garçon mis en cause encourt 20 ans de prison si l’excuse de minorité est retenue, et la perpétuité si elle est écartée.
Et malgré les nombreuses reconstitutions et la mise en place d’une cellule de sept policiers chargés d’enquêter, des mois durant, sur l’affaire, des zones d’ombres subsistent. Notamment autour l’arme du crime qui n’a jamais été retrouvée. Un buraliste de Vesoul a pourtant identifié le suspect, et affirme qu’il l’a achetée chez lui en décembre 2011.
Décrit par les psychiatres comme un être froid et sans affect, le garçon mis en cause encourt 20 ans de prison si l’excuse de minorité est retenue, et la perpétuité si elle est écartée.
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