Un mois après un premier blocage, les surveillants de prison ont de nouveau fait entendre leur colère hier matin dans le Tarn.
Ils étaient une trentaine à bloquer l'accès de l'Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EMP) de Lavaur, et une dizaine devant la maison d'arrêt d'Albi. «Nous nous battons pour un service public pénitentiaire, précisent les syndicalistes de l'Ufap-Unsa à l'origine de la manifestation. La mise en pratique de la loi de 2009 qui supprime la fouille systématique après les parloirs créé des troubles, de l'insécurité à l'intérieur de la prison».
Depuis l'application de l'article 57 de cette loi, les grévistes affirment que les stupéfiants, les téléphones portables et l'argent liquide se sont spectaculairement accrus dans l'établissement.Surpopulation carcérale de 150% à Albi
Et la surpopulation carcérale n'arrange rien. «À la maison d'arrêt d'Albi, le taux de remplissage est de 150 %, il y a des matelas par terre», Thierry Coronas, le secrétaire local Ufap. «Il y a parfois trois détenus par cellule alors que la législation européenne prévoit une individualisation de la détention avec un seul détenu par cellule», poursuit un de ses collègues.
À l'issue de la mobilisation du 6 mai dernier, l'Ufap avait été reçu par la ministre de la Justice Christiane Taubira mais le syndicat majoritaire de l'administration pénitentiaire ne s'estime toujours pas entendu. À Albi, les surveillants en profitent pour réclamer une nouvelle fois l'achat d'un filet anti-projection pour éviter les lancers d'objets depuis l'extérieur
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