jeudi 12 juin 2014

Les surveillants pénitentiaires bloquent la prison, au Havre

Les surveillants du centre pénitentiaire du Havre sont en grève, jeudi 12 juin. Ils protestent contre le manque d'effectif et l'augmentation des agressions. La prison est bloquée.
Les surveillants du centre pénitentiaire du Havre manifestent contre le manque de moyens. (Photo DR)
Les surveillants du centre pénitentiaire du Havre manifestent contre le manque de moyens

Une quarantaine de surveillants manifestent devant le centre pénitentiaire du Havre, jeudi 12 juin 2014. Ils protestent contre la baisse des moyens dans les établissements de la région. « Rien que sur le secteur Haute-Normandie-Picardie, ce sont 130 postes qui sont vacants. Au niveau national, plus de 800 personnes manquent à l’effectif », explique le responsable régional de l’UFAP, Laurent Scasselati.

Agressions en augmentation

Postés à l’entrée de la prison du Havre, ils empêchent les extractions et transferts de détenus ainsi que les interventions des avocats :
Nous ne touchons pas aux parloirs et aux repas, essentiels pour les détenus », poursuit le responsable, qui a demandé « aux personnels en repos aujourd’hui de venir manifester. Ceux qui devaient travailler sont à leur poste, pour maintenir la surveillance à l’intérieur du centre.
Autre raison de cette mobilisation, l’augmentation du nombre d’agressions au sein des prisons de la région : « Pour l’inter-région, ce sont trois prises d’otages qui ont eu lieu depuis le début de l’année et un nombre d’agressions verbales et physiques qui ne cesse d’augmenter. Il nous faut du monde, des effectifs et que l’on retrouve de l’autorité », poursuit le responsable syndical.

« On en a marre de se faire taper dessus »

« Le législateur a décidé de mettre fin aux fouilles systématiques pour les parloirs. Il ne faut pas s’étonner, après, de retrouver de plus en plus d’alcool, de stupéfiants, de téléphones portables dans les cellules. Que l’on assouplisse les règles pour les parloirs, d’accord, mais qu’on nous donne les moyens d’assurer la sécurité du centre et des surveillants. Pourquoi ne pas mettre des scanners corporels, comme dans les aéroports, par exemple », suggère Laurent Scasselati.
En Haute-Normandie, le mouvement est concentré sur la prison du Havre.
Les autres centres nous soutiennent, mais nous avons choisi de maintenir le fonctionnement normal à Rouen, Évreux et Val-de-Reuil. Mais il y a un vrai ras-le-bol, une grande colère des personnels et nous n’excluons pas d’étendre cette grève si rien ne change. On en a marre de se faire taper dessus, c’est tout !
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