mardi 2 juin 2015

Besançon - deux directeurs de maisons d’arrêt menacés de mort

Besançon, Vesoul, Mulhouse, Colmar et bientôt Dijon : à 23 ans, Kader Fenzar connaît déjà bien des maisons d’arrêt de la région Est.  
 
Besançon, Vesoul, Mulhouse, Colmar et bientôt Dijon : à 23 ans, Kader Fenzar connaît déjà bien des maisons d’arrêt de la région Est. Il est vrai que son attitude en incarcération semble particulière. Là, il doit répondre de menaces de mort proférées à l’encontre de la directrice de la maison d’arrêt de Besançon et du directeur-adjoint de la maison d’arrêt de Vesoul. Le 14 juillet dernier, il a en effet adressé à la première une lettre dans laquelle il écrivait notamment : « Si vous ne voulez pas avoir des ennuis ou que je dise à mes potes d’aller vous voir chez vous et de vous faire du mal à vous, votre mari et vos enfants... ».

Face au tribunal, Kader Fenzar explique : « Ce jour-là, j’étais pas bien dans ma tête, j’étais placé à l’isolement, je supportais plus. C’est des paroles déplacées, des paroles en l’air, c’est pas pensé, je veux leur faire aucun mal ». Sauf que le président note qu’un mois plus tard, le 20 août, c’est une lettre similaire qu’il a envoyée au directeur-adjoint de la prison de Vesoul où il avait été transféré entre-temps. Il écrivait alors : « J’ai la rage envers vous, je vais vous envoyer une équipe du dehors ou quand je sortirai, je m’occuperai de vous moi-même ». Là encore, il donne les mêmes explications : « Ce jour-là, j’étais énervé, j’étais placé en isolement sans raison, je me suis excusé, il y a pas de souci ».

« Attitude fantasque »

Incarcéré ensuite à la maison d’arrêt de Mulhouse, Fenzar a dû une nouvelle fois être transféré à la suite d’un incident. Actuellement détenu à Colmar, il va bientôt se retrouver à Dijon. À l’audience, Kader Fenzar ne cesse de réitérer des excuses et s’auto-défend : « J’assume mes conneries, j’espère que vous me mettrez une peine avec sursis, je vais me tenir à carreau et vous n’entendrez plus parler de moi ».

Le procureur Clément trouve le prévenu « extrêmement colérique et n’hésitant pas à menacer de mort alors que le personnel pénitentiaire fait un travail très difficile au quotidien ». Le casier du prévenu portant nombre de mentions pour menaces, outrages et violences à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique, il requiert trois mois ferme..
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