Un ancien détenu abattu par quatre balles à Toulouse

Un ancien détenu a été abattu par balles lundi matin dans la banlieue de Toulouse, a indiqué le parquet, sans en préciser le mobile.

Le procureur Pierre-Yves Couilleau, qui avait convoqué une conférence de presse, s'est refusé à confirmer des informations de presse sur un règlement de comptes.

La victime, Stephane Arcangeli, avait été condamnée en appel dans le Tarn en 2007 à 22 ans de prison pour enlèvement et séquestration suivis de mort, en 2002, s'est contenté d'indiquer M. Couilleau.  

Interrogé sur l'hypothèse d'un règlement de comptes, le procureur a répondu qu'"aucune hypothèse n'était exclue en l'état ni aucune privilégiée".

Selon la presse locale, le meurtre pourrait être un acte de vengeance pour la mort du dealer que la victime avait enlevé et tué en 2002.

Selon les éléments fournis par l' enquête, Arcangeli s'était arrêté à un feu de croisement à bord de sa fourgonnette à l'entrée de l'Union, une commune de 11.000 habitants dans la banlieue nord de Toulouse. A 08h10, une personne casquée a fait feu sur lui à six reprises avec une arme de poing. Cinq projectiles l'ont atteint, a précisé le procureur.

Sous surveillance électronique depuis juin 2013, l'homme travaillait en tant que chauffeur-livreur pour une entreprise basée à L'Union, a précisé M. Couilleau.

Le tireur a pris la fuite en montant sur un scooter conduit par un complice, selon le procureur.

Arcangeli, âgé de 44 ans, est "décédé peu de temps après notre intervention", avaient indiqué auparavant les pompiers.
Entre décembre 2013 et août 2014, Toulouse avait été marquée par une série de règlements de comptes - quatre assassinats et deux tentatives d'homicides - sur fond de rivalités pour la répartition du trafic de drogues.

Depuis, il y a eu dans cette ville deux meurtres et cinq blessés, peut-être des règlements de comptes.
Une enquête pour "assassinat" a été confiée à la Section régionale de la police judiciaire.   

AFP