Le personnel pénitentiaire de la prison de Corbas va manifester ce vendredi matin pour notamment se plaindre du manque d’effectifs. Le syndicat reproche à la direction locale de maintenir une activité croissante qui engendre une grande insécurité.
Selon l’UFAP-UNS Justice, les postes vacants seraient proches de la cinquantaine. "On ne peut pas être de partout. Du coup, certains détenus en profitent pour régler leurs comptes et pour organiser des rackets dans l’établissement. On a du mal à assurer la sécurité des détenus, la sécurité des personnels et la sécurité des intervenants. Les détenus sont livrés à eux-mêmes. On a récemment eu un détenu qui a été agressé en promenade. Mais comme nous n’avions pas de surveillant promenade nous n’avons pas pu le voir. Il a fait un malaise une heure et demi après, c’est comme ça qu’on l’a su. En tout, nous avons quand même eu trois agressions lors des trois dernières semaines. Ce sont des choses qui n’arrivaient plus à Corbas !", nous a confié David Raymond, surveillant principal et secrétaire local du syndicat UFAP-UNS Justice.
"On ne voit plus notre famille"
En plus du manque d’effectifs, le personnel de la prison se plaint d’un trop grand nombre d’heures supplémentaires rémunérées au lance-pierre. « En moyenne, on fait 50 heures supplémentaires imposées par mois. On est sous un statut spécial donc on n’a pas le choix. Si on refuse on est sanctionné. Le Ministère des Finances nous impose un quota d’heures supplémentaires sur un semestre à 108 heures ». Ce qui induit de la fatigue et de la nervosité. « Les agents sont proches du burn-out. Quand on fait les nuits, qu’on fait 50 heures par mois en plus, qu’on n’a pas de weekend, qu’on n’a plus de vie privée, qu’on ne voit plus notre famille, ça engendre de la tension et de l’énervement ».
"Il faut taper du poing sur la table"
La manifestation de ce vendredi a débuté à 6h du matin...
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