Refoulés dimanche soir à la prairie Saint-Nicolas de Chalon, les gens du voyage ont finalement pris place au pied de la prison de Varennes-le-Grand.
Un champ, pas une aire de grand passage
Hier matin, la communauté vivait sa vie sans sembler être perturbée par la proximité des grillages du centre pénitentiaire. À l’entrée du champ, les camionnettes des artisans de la communauté couchent l’herbe sous leurs pneus en partant à la recherche de travail. Près des caravanes, les enfants jouent et les femmes gèrent l’intendance. Les groupes électrogènes assurent la fourniture en électricité. Pour l’eau, c’est un peu plus compliqué. Il faut dire que ce terrain n’est pas franchement prévu pour accueillir un campement, même provisoire. Les caravanes sont, en fait, installées sur un espace appartenant au Grand Chalon et loué à un agriculteur (lire ci-contre).300 mètres plus loin, de l’autre côté de l’autoroute, une aire « de grand passage » officielle attend les gens du voyage. La communauté évangélique a refusé d’y poser les roues. « C’est trop petit, et puis là-bas c’est du gravier pas de l’herbe, ça ne va pas ! », explique un membre de la communauté. « C’est le préfet qui nous a dit de nous installer au pied de la prison ! », ajoute-t-il. Renseignement pris, les choses ne se sont pas tout à fait passées ainsi. « Dimanche, ils ont tenté une percée sur la prairie Saint-Nicolas pendant les reconstitutions napoléoniennes », explique Jehan-Eric Winckler, sous-préfet de Chalon. « Ils avaient demandé une autorisation au département de stationner à Tournus la semaine prochaine, mais rien de plus ».
Le sous-préfet de Chalon a « topé »
C’est finalement au cours des négociations (tendues) de dimanche qu’a été avancée l’option du terrain jouxtant le centre pénitentiaire. « Ils s’étaient déjà vus proposer ce terrain l’an dernier. Mais avaient refusé en indiquant que : « Ça traumatisait les enfants », précise le représentant de l’État. Toutefois, en constatant que rien ne serait possible sur la prairie Saint-Nicolas, la communauté des gens du voyage a finalement accepté ce terrain. Soulignant que l’autorisation de stationner ici vaut pour une semaine, Jehan-Éric Winkler reconnaît d’ailleurs que l’aire de grand passage officielle de Varennes-le-Grand est « trop petite » pour accueillir la totalité des véhicules.Le sous-préfet ne semble pas inquiet...
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