La détention, Henri Meckes, un Alsacien de 51 ans connaît bien. Son casier judiciaire ne compte pas moins de 28 mentions, dont 15 condamnations pour violences. C’est d’ailleurs pour des violences qu’il purge actuellement une peine de 3 ans de prison et est incarcéré au centre de détention de Saint-Mihiel depuis plusieurs mois.
C’est là que samedi soir, il s’en est pris à un surveillant. Le personnel pénitentiaire le connaît bien, il appelle pour un rien et pour un rien les surveillants viennent le voir dans sa cellule.
Sauf que samedi soir quand le gradé a pénétré dans la cellule, Henri Meckes l’attendait, une lame de rasoir cachée dans une main. Le surveillant n’a pas eu le temps de voir le bras se lever en sa direction qu’il avait la joue et l’uniforme tailladé.
Un acte de violence qui a valu à ce détenu d’être jugé, hier, selon la procédure de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc. Depuis le box des accusés, il a revendiqué son geste se plaignant d’être victime d’injustice et d’être incarcéré à tort. Les violences à la lame de rasoir auraient eu pour vocation d’attirer l’attention sur lui afin de se faire entendre comme il le fait régulièrement en ingérant des stylos ou des couverts. Des pratiques qui lui ont valu d’être hospitalisé à Verdun où, dans le courant de l’été 2014, parce qu’il n’avait pas assez de café, il a mis à mal du matériel, des dégradations pour lesquelles il a aussi été jugé hier.
Substitut du procureur, Sophie Partouche a requis cinq ans de prison avec mandat de dépôt à son encontre, « il encourait tout de même 20 ans pour ces violences avec préméditation et en état de récidive », précise la magsitrate. Pouvant difficilement minimiser les faits commis par son client, Me Lætitia Lagriffoul a axé sa plaidoirie sur la personnalité du prévenu, un homme qui n’avait pas sa place en prison mais nécessitait une prise en charge psychiatrique.
Henri Meckes a finalement été condamné à 4 ans de prison avec mandat de dépôt...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire