Un homme de 34 ans, qui s'était rendu de sa propre initiative à la prison dont il s'était évadé deux ans auparavant, a été condamné aujourd'hui à Nancy à neuf mois ferme pour son évasion.
Libérable en 2020, le trentenaire, condamné à de multiples reprises à des peines allant de 3 mois à 4 ans pour des faits de recel, violence, conduite sans permis et trafic de stupéfiants, avait profité d'une permission d'une journée, le 14 janvier 2014, pour s'évader du centre de détention d'Ecrouves (Meurthe-et-Moselle).
Ce jour-là, il devait se rendre dans une association de réinsertion en vue de préparer sa sortie de prison. "Au moment de retourner au centre de détention, il a été victime d'une grosse crise de panique à l'idée de regagner la prison", a expliqué son avocate, Me Catherine Boyer-Nicolas, ajoutant qu'au moment des faits "sa compagne était enceinte" et que cette évasion n'avait "rien de prémédité".
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L'homme, parti s'installer à Perpignan (Pyrénées-Orientales) auprès de sa compagne, a travaillé clandestinement pendant deux ans, "sans commettre le moindre délit", a dit son conseil. Il était "inséré, travaillant et faisant vivre sa famille", a-t-elle souligné.
Depuis sa fuite, un mandat d'arrêt avait été prononcé à son encontre. Sans doute pris de remords, le 1er décembre 2015, l'ex-détenu s'était rendu, de son plein gré, au centre de détention d'Ecrouves d'où il avait fui deux ans plus tôt. "Il voulait se prouver qu'il était capable de vivre comme quelqu'un de normal", a déclaré Me Boyer-Nicolas. Le ministère public avait requis un an d'emprisonnement, mais le tribunal s'est montré plus indulgent en le condamnant à une peine plus légère.
Le Figaro
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