Jacqueline Sauvage ne reviendra pas au centre pénitentiaire de Saran. Elle restera dans sa cellule de la prison de Réau (Seine-et-Marne), où elle a été transférée le 8 février, jour de sa fête…
Partiellement grâciée par le chef de l’État une semaine plus tôt, Jacqueline Sauvage, 68 ans, condamnée à dix ans de réclusion le 3 décembre 2015 pour avoir tué son mari, avait aussitôt formé une demande de libération conditionnelle. Comme de nombreux détenus.
Mais l’intervention de François Hollande, au lendemain d’un emballement médiatique suscité par le sort de cette femme victime de quarante-sept années de violences conjugales, a permis au dossier Sauvage de rejoindre le dessus de la pile.
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Contre toute attente – si ce n’est celle de ses avocates – la sexagénaire a donc très vite rejoint la prison de Réau, laquelle abrite l’un des trois centres nationaux d’évaluation. Objectif, déterminer son état de dangerosité.
Entamée voici six semaines, cette appréciation a pris fin hier. Elle doit maintenant être complétée par deux expertises psychiatriques. « Elles sont actuellement en cours », indique le procureur de la République de Melun, Béatrice Angelelli.
La magistrate confirme que le dossier de libération de Jacqueline Sauvage suit son cours, et qu’en toute hypothèse, il est désormais instruit au palais de justice de Melun.
Les expertises et le rapport d’évaluation seront ensuite transmis à la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté, qui rendra un avis consultatif au juge d’application des peines.
D’ici quelques semaines, en tout cas « avant l’été », selon Béatrice Angelelli, le tribunal de l’application des peines de Melun se réunira pour statuer sur la demande de remise en liberté de Jacqueline Sauvage.
Larep.fr
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