Domicilié à Reims quand il n’est pas sous les verrous, Tayeb Battahar, 30 ans, résidait au centre pénitentiaire de Laon, le 22 septembre dernier, lorsqu’une bagarre avec un autre prisonnier a rapidement dégénéré.
Ce 22 septembre, alors qu’il revient du parloir accompagné d’un gardien, le Rémois croise la route de son futur adversaire. Ce dernier l’interpelle au motif que Tayeb tarde à lui rembourser des dettes, et profère des menaces à son encontre. Il n’en faut pas plus pour déclencher une violente bagarre.
Entre deux coups, le créancier se met à saigner abondamment à la gorge. Pour le médecin qui découvre une plaie profonde au niveau du cou, seule une lame de rasoir a pu faire ça. Tayeb Battahar, qui a porté les coups, assure avoir utilisé une fourchette qu’il a trouvée dans sa cellule.
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Impossible de savoir qui dit vrai dans la panique du moment. L’arme n’a pas été retrouvée par le gardien.
Reste que Tayeb reconnaît les faits, sans plus de détails.
A l’audience du tribunal correctionnel de Laon, son avocate tente d’expliquer son geste, celui d’un homme « menacé ». « Mon client et sa famille font l’objet de pressions des autres détenus depuis des mois, parce que Tayeb refuse de faire entrer de la drogue dans la prison. Il a même demandé à être mis à l’isolement pour leur échapper. Il avait peur pour sa vie », assure-t-elle.
Le souhait du prévenu a été exaucé : il est aujourd’hui incarcéré à Lille. En revanche, il n’échappe pas à une nouvelle peine. Le tribunal de Laon l’a condamné à six mois d’emprisonnement ferme pour les violences sur le détenu.
L'Union
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