Il avait bénéficié d'une permission et n'était pas rentré: le détenu trentenaire est reparti pour neuf mois en prison.
« J’ai fait une crise de nerfs ». C’est ainsi que Timothée Petrucci, 34 ans, a justifié son évasion. Cela remonte au 14 janvier 2014. Ce multirécidiviste qui purgeait une énième peine à la prison d’Ecrouves, n’a pas creusé de tunnel pour s’échapper.
Il a bénéficié ce jour-là d’une permission de sortie pour aller passer un entretien auprès d’une association d’insertion à Dijon. Il a bien quitté le centre de détention. Mais il n’est jamais rentré. Il est parti en cavale. Et cela a duré… deux ans. « Elle a été longue, sa crise de nerfs ! » ironise, ce lundi, le président du tribunal correctionnel de Nancy, Christian Haouy.
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Le détenu en fuite est parti s’installer dans le sud où il a trouvé du travail « au black » et a mené « la vie de monsieur tout le monde », a-t-il expliqué, par la suite, aux enquêteurs. Il a même pris soin de préciser : « Je n’ai commis aucun délit durant cette période ».
Et de développer : « Je me suis prouvé que je pouvais être quelqu’un d’autre. J’ai changé durant cette cavale. Je ne suis plus à ma place en prison ».
Le raisonnement laisse sceptique le président Haouy : « ça, c’est un morceau de pipeau joué par un interprète de talent ». Le magistrat a surtout du mal à accepter que le fuyard ait refusé de venir à la barre pour s’expliquer et ait préféré rester dans sa cellule. Car il a fini par retourner en prison. De son plein gré.
Au bout de deux ans, usé par la clandestinité, il a choisi de se rendre...
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