Le deuxième jour du procès qui doit déterminer les responsabilités dans le meurtre de la policière municipale en 2010 a été consacré à l'examen de la personnalité de Redoine Faïd, considéré comme le cerveau de ce commando de braqueurs. Lui se dit innocent.
Quatre heures d'auditions, c'est ce qu'il aura fallu à la cour d'assises de Paris pour examiner la personnalité et la trajectoire de Redoine Faïd lors du procès du commando de braqueurs impliqués dans la fusillade de l'autoroute A4 et dans la mort d'Aurélie Fouquet, cette jeune policière municipale de 26 ans tuée en 2010.
Interrogé par la justice, celui que l'on considère comme le cerveau de cette opération a clamé son innocence.
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Si Redoine Faïd n'est pas poursuivi pour le meurtre de la fonctionnaire de police, mère d'un petit garçon âgé d'un an à l'époque, l"organisateur" présumé du braquage avorté d'un fourgon blindé en mai 2010, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
"Loin d'être à l'aise"
Cette deuxième journée de procès a été l'occasion d'un changement de comportement pour le braqueur médiatique. Hier, la mère de la policière se disait choquée par l'attitude des mis en cause qu'elle qualifiait d'arrogante. L'audience de ce mercredi a alors débuté avec la lecture par le président de la cour d'assises d'une lettre du braqueur.
"Jamais il ne me viendrait à l’idée d’avoir un comportement inapproprié, explique l''organisateur' présumé de ce braquage avorté. Je suis loin d’être à l’aise et je reste indigné d’être poursuivi pour ces faits que je n’ai pas commis."
Des efforts remarqués par la famille de la policière qui explique que cette audience a été "plus vivable" que la veille. "Aujourd’hui, il avait adopté une toute autre attitude, beaucoup plus humble, beaucoup plus en retrait et respectueuse, a confié Elisabeth Fouquet. Je ne peux que m’en réjouir pour avoir, ne serait-ce, qu’un peu de respect pour nous."
"Je ne suis pas Blanche-Neige"
Tout au long de cette journée, la cour s'est consacrée au passage en revue de l'enfance du braqueur, sa vie personnelle ou ses multiples séjours en prison. Mais aussi son évasion de l'établissement pénitentiaire de Sequedin, dans le Nord, en 2013.
"A Fresnes, ils m'ont fait la misère pendant neuf mois", assure-t-il, détaillant le placement en isolement et dénonçant "un acharnement". Alors pour lui, avec le transfert dans le Nord, "la cocotte-minute était pleine".
Outre le fait de se poser en victime, Redoine Faïd s'est attaché à réaffirmer qu'il avait tourné la page avec son passé de figure du milieu et à marteler son innocence dans le meurtre de la policière ce tragique 20 mai 2010. "Mon visage apparaissait partout dans les médias, on disait que j’étais un assassin, le cerveau du braquage, j’ai eu peur (…) Je ne suis pas Robin des bois, je ne suis pas Blanche-Neige, mais je n’ai pas l’âme d’un assassin."
BFMTV
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