L’agression des "pointeurs", désignant un violeur dans le jargon pénitentiaire, est fréquente dans les établissements pénitentiaires.
La dernière en date s’est déroulée dans une prison d’Ile-de-France : un détenu a été tabassé. L’agression a été filmée et postée sur les réseaux sociaux mais rapidement supprimée.
C’est une information de Metronews. Un "pointeur" a été tabassé en prison. Une courte vidéo publiée le 27 février sur les réseaux sociaux a montré des images très violentes de l’agression dans une prison d’Ile-de-France. Sur Twitter, la vidéo était assortie d’une légende tout aussi violente : "Voilà ce que mon ga (…) fai au pointeur en prison #EnDirect #FightFight #MelageApré #EcrasementTete".
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L’auteur du tweet, contacté par le quotidien, a confirmé que l’agression a bien eu lieu dans l’établissement pénitentiaire où il est incarcéré. Mais il nie être à l’origine de la vidéo. Il affirme qu’il a juste relayé une publication sur l’application Flipagram. Visionnée plus de 100 000 fois, la vidéo a été depuis supprimée. Les commentaires, félicitant l’auteur de l’agression, sont par ailleurs toujours visibles.
Cette nouvelle agression de présumé violeur en rappelle une autre qui a été largement dénoncée dans les médias. En février 2013, un détenu incarcéré pour un viol aggravé a été pris à partie dans la cour de promenade de la maison d’arrêt d’Albi et roué de coups. Une dizaine de surveillants ont été nécessaires pour stopper l’altercation.
Delphine Boesel, avocate au barreau de Paris et présidente de la section française de l’OIP (Observatoire International des Prisons), évoque le tabou de ces violences faites aux condamnés pour viol : "Les personnes concernées en parlent très peu", assure-t-elle. "J’ai un cas en ce moment, et le client m’a précisé qu’ils étaient rassemblés dans un même quartier de la prison pour les éloigner des autres. Quand j’en parle au personnel pénitentiaire, on me rapporte des cas de violences et des brimades", explique-t-elle à Metronews.
A noter que ces détenus justiciers qui veulent régler leurs comptes derrière les barreaux sont fortement réprimandés. Ainsi que pour ceux qui relaient les vidéos : 10 jours d’encellulement disciplinaire, pour détention d’un smartphone et jusqu’à trois ans de prison supplémentaire pour délit de diffusion d’images violentes.
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