Plus de 80 communes insulaires ont voté en faveur du rapprochement des prisonniers corses et de l'amnistie des détenus nationalistes. Le groupe Corsica Libera doit déposer jeudi une motion en ce sens lors de la session de l'Assemblée de Corse.
L'initiative revient à Sulidarità, l'organisation de défense des prisonniers corses. En avril dernier, l'association a envoyé un courrier aux 360 maires des communes de Corse, "afin de soutenir par une délibération la démarche d'amnistie entraînant la libération des prisonniers politique corses et l'arrêt des poursuites envers les recherchés, dans les affaires judiciaires en lien avec la question politique corse."
Trente-sept communes corses s'apprêtent à voter un texte semblable, toutes tendances politiques confondues. Trente-deux l'ont déjà fait. Toutes soulignent l'importance du dépôt des armes par le FLNC dans leur décision.
Pour Jean Marie Poli, de Sulidarità, c'est la preuve que la société insulaire évolue. "La vie en Corse aujourd'hui est rythmée par cette possibilité que nous avons d'accéder à une solution politique et de conforter un processus qui va aller vers la paix".
Mais cette initiative se heurte encore à la question des crimes de sang. La semaine dernière, dans un communiqué, la Chancellerie s'est bornée à préciser que depuis mai 2012, 41 détenus insulaires avaient été rapprochés à la prison de Borgo.
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