Pour avoir voulu échapper à l’univers carcéral, il a écopé d’un an de prison supplémentaire.
Ce lundi après-midi, un jeune homme de 21 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Créteil pour s’être échappé, le 7 novembre dernier, du dépôt de ce même tribunal. Cette évasion s’était déroulée au petit matin alors que les prévenus remballaient couvertures et matelas de la nuit ou terminaient le petit-déjeuner.
Ils étaient une vingtaine et parmi eux, le futur évadé, déjà condamné à trois ans de prison pour sa participation à un vaste trafic de stupéfiants dans la cité des Boullereaux à Champigny.Ce 7 novembre, il devait être jugé en comparution immédiate dans l’après-midi pour avoir mis le feu au pavillon de la grand-mère de sa petite amie, toujours à Champigny. « Le gardien de la paix qui vous précédait se retourne et vous n’êtes plus là », résume la juge. Le prévenu passe une première porte maintenue ouverte par un chariot de nettoyage, une seconde — peut-être verrouillée, « ce point fait débat » — et se retrouve dehors. Bref, il profite de la situation pour retrouver le chemin de la liberté. « Je ne me suis pas évadé, je suis sorti, commente-t-il, avare de paroles.Le seul truc, c’est le grillage de dehors, je l’ai sauté. »
Une fois libre, il monte dans un bus, direction Champigny. Là, un ami lui prête quelques centaines d’euros avec lesquels il se paie un ticket de train pour la Belgique puis un billet d’avion pour le Maroc. Il y restera un peu plus d’un mois avant de regagner la France et d’être interpellé dans un hôtel de Chambourcy (Yvelines). Lui et son conseil assurent qu’il était rentré pour se rendre. Sauf que ce n’est pas lui qui a appelé la police, rappelle le procureur, évoquant que cette volonté de repentance n’était qu’une « hypothèse »...
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