La demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans pour le meurtre de son mari violent, a été rejetée par la cour d'appel de Paris. La fin du combat judiciaire?
La cour lui reproche notamment d'avoir déposé une demande trop rapidement après sa condamnation en appel en décembre 2015 et sa grâce présidentielle partielle en janvier dernier.
Une procédure accélérée qui ne lui aurait pas permis de faire une introspection sur la gravité de son geste. Elle qui, selon la cour, resterait dans une attitude de sur-victimisation, notamment encouragée par la médiatisation de son affaire.
Après ce rejet de la justice de la libérer de manière anticipée, quelles solutions s'offrent encore à Jacqueline Sauvage?
Liens commerciaux :
> Attendre la fin de sa peine
La demande de libération anticipée, possible avec la grâce présidentielle partielle accordée par François Hollande, aurait permis à Jacqueline Sauvage de sortir de prison sous bracelet électronique et d'aller terminer sa peine dans le sud de la France chez l'une de ses filles. Désormais, la sexagénaire pourrait attendre la fin de sa condamnation au centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne. Condamnée à 10 ans de prison, elle en a déjà effectué quatre. Sa libération interviendrait alors "entre avril et juillet 2018", selon ses avocates, par le biais des réductions de peine automatiques.
> Déposer un pourvoi en cassation
Après cette décision, Jacqueline Sauvage a la possibilité de se pouvoir en cassation. Une décision qu'elle seule peut prendre dans un délai de cinq jours. "Nous en tant que juriste, on souhaiterait aller jusqu'au bout, épuiser même les voies de recours si tant est que la Cour de cassation ne nous entende pas et saisir la cour européenne des Droits de l'Homme", assure Me Tomasini. Mais avant même la décision de ce jeudi, Jacqueline Sauvage avait fait savoir qu'elle ne continuerait plus le combat judiciaire. "Jacqueline est très fatiguée, elle l’était déjà avant, détaille Me Tomasini, l'une de ses avocates. Je n’ose imaginer l'état dans lequel elle est aujourd'hui."
> Une grâce présidentielle totale
Depuis le début de l'affaire, Jacqueline Sauvage jouit d'un important soutien populaire et médiatique. Un aspect qui lui a d'ailleurs été reproché malgré le silence observé par son comité de soutien depuis plusieurs mois. "Si c’est un bras de fer avec le président de la République parce qu'il n’aurait pas dû accorder une grâce partielle, c’est grave, c'est lamentable", s'insurge Eva Darlan, comédienne et présidente de ce comité. Désormais, ses soutiens réclament "une grâce présidentielle totale". Plus de 276.000 personnes ont déjà signé la pétition en ligne.
BFM TV
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire