Un an après les attentats et le déclenchement de l’état d’urgence, Bernard Cazeneuve vient de donner un bilan chiffré des opérations de police.
« Près de 80 arrêtés d’expulsion ont été pris contre des ressortissants étrangers liés à la mouvance jihadiste, notamment des prêcheurs de haine, dit-il.
Par ailleurs, 201 interdictions administratives du territoire ont été délivrées à l’encontre d’étrangers dont la présence en France constituait une menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure. Enfin, une vingtaine de mosquées et de salles de prière radicalisées ont été fermées. »
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Depuis un an, près de 430 interdictions de sortie du territoire ont été prononcées à l’encontre de Français soupçonnés de vouloir rejoindre le jihad. En tout, ce sont plus de 4 000 perquisitions administratives qui ont été réalisées. C’est sans doute la mesure la plus décriée, qui n’a d’ailleurs donné lieu qu’à une toute petite minorité de procédures pour terrorisme. En revanche, près de 600 armes à feu ont été saisies, dont 77 armes de guerre.
Soutien aux policiers et magistrats
Bernard Cazeneuve revient également sur « l’indispensable mise en place d’un service de renseignement pénitentiaire qui constituera un outil précieux ». À ce propos, le gouvernement a changé d’optique : après avoir regroupé les détenus radicalisés dans des centres dédiés, il mise aujourd’hui sur l’isolement et la dispersion.
Par ailleurs, au fil des mesures adoptées depuis un an, les policiers sont désormais autorisés à perquisitionner de nuit les domiciles des suspects en cas de risque d’atteinte à la vie. Ils peuvent fouiller les bagages et retenir un individu durant quatre heures avant toute garde à vue, ou intercepter des communications. Ils peuvent aussi conserver leurs armes en dehors des heures de service et sont autorisés à en faire usage en cas d’action terroriste.
Sur le plan judiciaire, le parquet et la galerie antiterroristes ont été renforcés. Depuis le début de l’année, 350 procédures ont été ouvertes et 360 personnes interpellées. En 2013, on relevait 26 dossiers.
Mais le point le plus délicat de l’action gouvernementale reste les moyens à mettre en place pour la « déradicalisation ». Á ce jour, près de 12 000 signalements ont été recueillis sur le numéro vert mis en place après les attentats. Le seul centre ouvert par l’état, en Indre-et-Loire accueillera au maximum vingt-cinq pensionnaires volontaires, mais beaucoup d’associations engagent des initiatives « en milieu ouvert », à la demande de l’État.
Beaucoup des sociologues engagés demandent d’urgence une formation des enseignants, alors que « les deux tiers des radicalisés ont entre 15 et 25 ans »...
La Voix du Nord
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